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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 12:28

 

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Nuts hier à sa sortie de la clinique

 

Tous les lecteurs qui me suivent depuis des années connaissent mon brave vieux Nuts (15 ans et 8 mois). Pour les autres voici son histoire :

 

Nuts fut abandonné en 2005, à l'âge de 7 ans alors que je travaillais dans un Refuge.


Nuts étant un chien extrêmement doux et calme, je me servais de lui pour tester les nouveaux bénévoles notamment pour les promenades.


En Décembre 2006, lors de l'entretien des boxs, nous avons trouvé Nuts totalement prostré dans sa niche, sa patte avant droite avait quadruplé de volume, elle était perforée de part en part, une forte gangrène s'était installée...


Bien évidemment, je l'ai imédiatement conduit chez le vétérinaire du Refuge, mais je fut appelé pour plusieures interventions, ce qui ne m'a pas permis d'assister le vétérinaire lors des soins.


Je ne put récupérer Nuts qu'en fin de journée. Le vétérinaire m'a demander de le placer dans un milieux sec afin de favoriser la cicatrisation, j'ai donc décidé de le surveiller à mon domicile.


Une fois rentré chez moi avec Nuts, quelle ne fut pas ma stupeur de constater que le vétérinaire n'avait pas soigné la bonne patte...


Je lui ai donc apporté les premiers soins et reconduit chez ce vétérinaire dès la première heure le lendemain et j'ai assisté le vétérinaire afin d'être sûr qu'il ne se trompe pas de nouveau. Je vous rassure, ce vétérinaire est aujourd'hui interdit d'exercice....


Pendant 3 mois, j'ai apporté à Nuts les soins dont il avait besoin, comme je vivais en appartement, il me fallait le porter pour descendre et monter les escaliers.


Je me suis évidemment énormément attaché à lui, sa gentillesse et sa patience était exceptionnel, j'ai donc décidé de l'adopter.


Depuis Nuts m'a suivi dans toutes mes péripéties, il a accepter sans broncher tous les animaux qui sont venus agrandir ma meute.


DSCF0610.JPG

Nuts lors d'une balade à la plage

 

Il y a 3 jours, je me suis aperçu qu'il n'était pas dans son état normal, moins enjoué que d'habitude et fortement abattu, avec ma compagne, nous l'avons conduit dans une clinique vétérinaire proche de notre nouveau lieu de vie.

 

Il était tellement affaibli qu'il m'a fallu le porter jusque sur la table d'examen.
Le vétérinaire à décidé de le garder afin de faire une prise de sang et une échographie.


Les résultats sont terribles, pratiquement tout son organisme est atteint, le pancréas, le foie, les reins ainsi que la prostate présentent des lésions plus ou moins importantes, l'analyse sanguine est terrifiante...


D'après le vétérinaire, il y a peu de chance pour que Nuts passe l'été...

 

Il me faut donc me préparer à son départ et tenter par tous les moyens d'apaiser ses éventuelles douleurs.


Malheureusement, je n'en ai pas les moyens financiers. En effet, depuis notre installation en Bretagne je ne vis que de maigres allocations ASS de 470 euros par mois alors que l'entretien de ma meute (7 chiens dont 4 seniors et 19 chats) me coûte pratiquement 700 euros/mois. Le reste étant complété par le chômage de ma compagne et des quelques dons que nous recevons pour l'association.


Je me permets donc de vous demander votre aide ainsi que votre soutien dans cette épreuve qui nous touche Nuts et moi. Je suis prêt à beaucoup de sacrifices, mais pas à celui de faire souffrir un animal que j'aime de tout mon coeur.

 

Pour aider NUTS : 


Paypal :


ou
Virement :  
IBAN : FR76 1558 9297 1501 7963 9414 091
BIC : CMBRFR2BARK

ou

Par chèque :

“Le Petit Mouton Noir”

Ty an Dreau

29370 Elliant


Vous pouvez également aller gratuitement nous soutenir sur

http://www.mailforgood.com/associations/le-petit-mouton-noir#&panel1-2

 

Soutenir le Petit mouton noir via

http://www.doneo.org/

 

Acheter sur notre boutique
http://www.comboutique.com/shop/homeboutique-40884-45-0-0-0-0.html

 

Commander de notre part l'un des livres de Planéte Chien (3 euros nous serons reversés)
http://planetechien.com/index.php

 

Commander de notre part une oeuvre pyrogravée de Stone Richez (5 euros nous reversés)

https://www.facebook.com/stone.richez

 

Nuts-sourire.jpgNuts Le sourire le plus connu du web

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 15:39

Chaque été, des milliers de chiens – et sans doute bon nombre de félins – meurent d’un coup de chaleur. La plupart, «oubliés» dans un véhicule au soleil. En quinze minutes, la température peut y dépasser les 50?degrés, même si les fenêtres sont ouvertes. A l’extérieur, c’est à peine mieux. «Un chien attaché dans un coin sans ombre (réd: n’oubliez pas, le soleil tourne rapidement!) risque également la mort»

 

L'acte de vandalisme est passible d'une amende de 3 750 € et d'un travail d'intérêt général , s'il n'en résulte que des dommages considérés comme légers.
http://vosdroits.service-public.fr/F1514.xhtml

 

On m'a souvent appeler pour sauver des chiens laissés dans un véhicule en plein soleil. Voici quelques conseils qui peuvent vous êtres utiles, s'il vous arrive d'en être le témoin.

 

Avant toute intervention, assurez vous que le propriétaire du véhicule n'est pas proche.

Pour cela n'hésitez pas à contacter directement les services de sécurité (si vous êtes sur un parking de supermarché par exemple) ou les surveillants de plage qui passeront un appel au micro.

Vous pouvez également contacter les services de police qui peuvent contacter directement le propriétaire du véhicule.
Demandez aux passants de bien vouloir être témoins, prenez des photos avec votre téléphone portable ou votre appareil photos.

Dans tous les cas, les services de police doivent être prévenus, seul un agent assermenté est autorisé à ouvrir un véhicule.
Dans les cas de force majeure, si l'animal est dans un état de forte déshydratation, après avoir prévenu les autorités compétentes et en présence de témoins, cassez la vitre arrière du véhicule (ne pas toucher aux pares brises).
Couvrir l'animal d'une serviette humide mais pas froide (pour eviter le choc thermique), lui passer délicatement de l'eau sur les babines, s'il peut boire seul, ne pas lui donner d'eau trop froide et ne pas le laisser boire trop d'un coup.
Laisser vos coordonnées sur le pare brise du véhicule en précisant l'adresse du vétérinaire chez qui vous conduisez l'animal.
Pour le transport, si vous disposez d'une couverture de survie, placez la sur l'animal (coté argenté) ne pas rouler toutes vitres ouvertes, ou si vous avez une climatisation, ne pas la régler trop forte pour éviter les différences thermiques.

Par la suite,il faut également porter plainte L'Arrêté du 25 octobre 1982 (modifié par Arrêté Ministériel du 17 juin 1996 et par Arrêté Ministériel du 30 mars 2000) ainsi que les Articles R. 214-17 à R. 214-18 du Code rural interdisent de priver les animaux de nourriture et d'abreuvement, de les maintenir dans des installations qui leurs sont inadaptées (trop exiguës, par exemple), ou dans un environnement inapproprié aux conditions climatiques, notamment quand ils sont laissés en plein air.Si vous constatez qu'un animal est enfermé dans une voiture en plein soleil, et que sa vie est en danger, prévenez la police ou la gendarmerie locales qui peuvent procéder à l'ouverture du véhicule (art. L 214-23 (3°) du Code rural).


Voilà j'espère que ces quelques conseils vous permettront de sauver un animal sans pour autant vous attirer des problèmes avec les propriétaires de l'animal.
Labrajack

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 17:12

 

Revendus. Le trafic d'animaux domestiques est un fléau : chaque année, des dizaines de milliers de chiens disparaissent en France et ce phénomène ne fait que progresser avec la crise.

Face aux voleurs d'animaux, prenez la précaution de faire tatouer ou « pucer » votre chien. En cas de disparition, il pourra ainsi être identifié, et vous être rendu. Photo Thinkstock

Le marché des chiens volés constitue l'un des trafics les plus importants en France, après les trafics d'armes et de drogue.

 

Chihuahuas, Jack Russell, carlins, yorkshire…

 

De trop nombreux représentants de ces races à la mode sont régulièrement volés et revendus à des particuliers bien souvent de bonne foi, en France ou à l'étranger.

 

Certaines femelles recherchées sont destinées à être envoyées dans des élevages situés en Europe de l'Est pour servir à la reproduction : les chiots issus de ces portées sont ensuite revendus en France dans des animaleries peu regardantes sur la traçabilité des animaux.

 

Les chiens de chasse sont également très recherchés : Français, Italiens et Espagnols sont très friands de ces chiens sportifs et bien dressés.

 

Quant aux autres, un avenir moins noble et beaucoup plus douloureux leur est réservé, entre combats de molosses et laboratoires pharmaceutiques employant ces animaux comme cobayes.

 

D'autres seraient même dépecés, pour faire l'objet d'un sombre trafic de peaux, voire de viande : tout est bon pour les voleurs.

 

Enfin certains malfaiteurs vont jusqu'à demander des rançons exorbitantes aux propriétaires désespérés.


Comment font les voleurs ?

On recense plusieurs modes opératoires.

 

Certains vols se font dans la discrétion et se déroulent en votre absence, à votre domicile, dans votre jardin, dans votre voiture ou dans les parcs à chiens.

 

D'autres se pratiquent sur un mode plus agressif et peuvent avoir lieu en pleine rue, au cours d'une promenade.

 

Ne vous fiez surtout pas à la laisse : les voleurs sont très organisés.

 

Le scénario classique ?

 

Un chauffeur est stationné dans une camionnette banalisée tandis qu'une dame a priori bien intentionnée s'approche de vous pour vous arracher la laisse des mains ou la couper net.

 

Le chien est ensuite embarqué très vite dans la voiture, si vite que vous n'avez pas le temps de réagir !

 

Même les plus gros toutous peuvent se faire enlever de la sorte.

 

Beauceron ou chihuahua, rien n'arrête les trafiquants qui redoublent de ruse pour attirer les animaux, n'hésitant pas à utiliser des boulettes de viande contenant des somnifères et autres appâts…


Quelles sont les précautions à prendre ?

Pour éviter les vols, la meilleure précaution consiste à faire tatouer ou pucer votre animal, afin qu'il puisse être identifié en cas de disparition.

 

L'identification est d'ailleurs obligatoire pour tous les chiens nés après le 6 janvier 1999.

 

Pour éviter de tenter les voleurs, ne laissez pas votre chien seul dans le jardin ni dans votre voiture sans surveillance.

 

Ne le laissez jamais attaché devant un magasin : il constituerait une cible idéale pour les voleurs…


Que faire en cas de disparition ?

Vol ou fugue : lorsqu'un chien disparaît, il est bien difficile de retracer les circonstances exactes de sa disparition.

 

Si votre chien possède une médaille avec votre numéro de téléphone, pensez à consulter votre messagerie.

 

Faites le tour du voisinage : quelqu'un a peut-être remarqué quelque chose.

 

Contactez votre vétérinaire ou celui de votre lieu de villégiature : une personne a pu penser que le chien était perdu et ramener l'animal chez le vétérinaire le plus proche.

 

Contactez les commerçants du quartier et placez des affichettes avec la photo de votre compagnon dans leur magasin.

 

Appelez les refuges et les fourrières proches de votre domicile.

 

Contactez votre mairie et celles des communes avoisinantes : les personnes qui ont recueilli l'animal les ont peut-être prévenues.


S. Seuron le 30/06/2013

http://www.lunion.presse.fr/region/comment-reagir-au-vol-de-son-chien-jna20b0n84265

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 17:02

Bien que les animaux cherchent en général à...

Bien que les animaux cherchent en général à cacher leur douleur, les chats et les chiens se montrent relativement «extrovertis», comparés à d'autres espèces.

 

«Quand un être humain se blesse, il manifeste sa douleur de bien des manières : il pâlit, gémit, fait de la fièvre, pleure, garde le lit, maigrit, etc.

 

Mais qu'en est-il des animaux?

 

Heurté par une voiture, notre chat s'est contenté de boiter; couvert de plaies après une bataille, il a simplement somnolé un peu plus durant une journée; un vétérinaire lui a crevé un abcès purulent sans qu'il bronche.

 

Notre chien a eu une plaie ouverte à la patte, mais il courait quand même dans l'eau, sautait partout.

 

J'ai déjà vu un renard se relever d'une patte amputée, boitiller, puis se remettre à marcher sur trois pattes, et des oiseaux à l'aile cassée, voire au bec arraché et pendouillant, qui ne montraient pas le moindre signe de douleur (à mes yeux)!

 

N'ont-ils pas de nerfs sensitifs? Ou est-ce que c'est nous qui ne décodons pas leurs communications?» demande Maryse Tremblay, de Bellechasse.


Pour des raisons aussi bonnes qu'évidentes, tous les animaux sont munis de nerfs servant à sentir qu'un «danger» - la dent d'un prédateur, l'épine d'une plante, etc. - est en train de les blesser. Tous, même les plus humbles.

 

D'ailleurs, pas plus tard qu'il y a environ 10 jours, les fils du soussigné étaient bien impressionnés de voir, dans la cour arrière, un ver de terre se tortiller frénétiquement sous les attaques répétées d'une sorte de mille-pattes noir (possiblement une scolopendre, sorte de mille-pattes carnivore), qui le pinçait sans relâche avec ses deux énormes crochets.


De toute évidence, le ver se savait tenaillé, mais éprouvait-il le même genre de sensations que nous lorsque, par exemple, nous nous piquons avec une aiguille?

 

En ce qui concerne les invertébrés, la réponse n'est pas claire.

 

Beaucoup de biologistes préfèrent parler de nociception, soit le signal d'une blessure accompagné d'un réflexe d'évitement, mais qui n'implique pas nécessairement la sensation physique et émotionnelle extrêmement désagréable que nous appelons «douleur».

 

La preuve que l'un peut venir sans l'autre, d'ailleurs, est que lorsque l'on met la main sur un rond très chaud, le réflexe de la retirer survient avant le signal de douleur - celui-ci servant à fixer un apprentissage plutôt qu'à éviter la blessure.

 

Mais si l'existence de la douleur chez les invertébrés est incertaine, on a d'excellentes raisons de la présumer chez des animaux plus évolués comme le chat et le chien, dit Éric Troncy, chercheur en médecine vétérinaire à l'Université de Montréal et spécialiste de la souffrance chez les animaux.

 

«On a établi des critères de comparaison, et la première des choses qu'on a regardées, c'est l'anatomie. Comme on sait, la perception de la douleur, c'est d'abord lié au système nerveux. Alors, comment est constitué le système nerveux? Est-ce qu'il a une composante de système nerveux central, avec un cerveau, un tronc cérébral et une moelle épinière, et est-ce qu'il y a des nerfs périphériques? Et grosso modo, oui, l'anatomie du système nerveux des animaux comme le chat et le chien est comparable à ce qu'on voit chez l'humain. Il y a des différences, bien sûr : du côté humain, on a une concentration de fibres nerveuses au niveau des doigts, par exemple. Le chien en a moins et le chat, un peu plus. Mais si on regarde ça globalement, c'est quand même assez proche, et même dans le cortex cérébral, on retrouve des structures communes.»


De même, poursuit M. Troncy, l'étude de la physiologie des signaux douloureux - c'est-à-dire le détail de leur fonctionnement - a elle aussi révélé une assez proche parenté entre l'Homme et les autres mammifères.

 

Les niveaux de réponse des animaux aux stimuli sont les mêmes, et les neurotransmetteurs impliqués, soit les molécules qui relaient les signaux d'un nerf à l'autre, sont eux aussi souvent les mêmes.


«Et le troisième élément qu'on va chercher ensuite, enchaîne le vétérinaire, c'est la pharmacologie : quand on donne un traitement antidouleur, est-ce que l'animal répond de la même manière que nous. Et c'est effectivement le cas, en particulier avec le composé antidouleur de référence qu'est la morphine. D'ailleurs, c'est très lié à l'élément précédent de la physiologie, parce qu'au niveau endogène, ces animaux-là ont un système de contrôle de la douleur qui se base sur les endomorphines, comme nous.»

 

Douleur similaire

De ces trois points de vue, donc, tout indique que nos «amis à poils» ressentent les pics, les dents, les flammes, les taloches et les varlopes d'une façon très similaire à la nôtre, sinon identique.

 

Alors pourquoi ne le voit-on pas?

 

Il se peut bien, comme le soupçonne notre lectrice, que nos yeux soient plus exercés à déchiffrer les mimiques humaines qu'à lire dans les moustaches de minou, pour ainsi dire.

 

Mais il ne faut pas oublier non plus, souligne M. Troncy, «que l'animal a un instinct beaucoup plus développé que nous et que pour lui, témoigner sa douleur, c'est un aveu de faiblesse.

Donc, il y a beaucoup d'animaux qui vont avoir une expression beaucoup plus modérée, voire carrément stoïque face à la souffrance.

On n'y verra rien, ou pas grand-chose, parce qu'ils ne veulent pas qu'un prédateur ou un rival de la même espèce profite de leur faiblesse.»

 

C'est plus vrai pour les chats que pour les chiens, parce que ceux-ci ont un naturel beaucoup plus social que les canins.

 

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, signale M. Troncy, si les propriétaires de chiens amènent leurs animaux chez le vétérinaire trois fois plus souvent que les propriétaires de chats : c'est quand on voit des signes de souffrance chez son compagnon que l'on va consulter, et si le chat cache mieux les siens que le chien, il se retrouvera moins souvent en clinique.


Or, bien qu'il y ait des variations individuelles importantes, même les chats se montrent relativement «extravertis», comparés à d'autres espèces qui ne vivent pas aussi proches des humains - littéralement dans les maisons, pour les chiens et les chats.

 

À vrai dire, même la vache se garde une petite (grosse) gêne en notre présence.

 

«Le chien et le chat, ce sont nos animaux de compagnie les plus proches de nous, et ça influence leur comportement. [...] La vache, elle, vit moins proche de nous et va énormément cacher ses signes de douleur. On a mené des travaux où on a passé des heures et des heures à analyser des vidéos, et ce dont on s'est rendu compte, c'est que les vaches auxquelles on induisait un certain niveau de douleur, quand il y avait un humain dans la pièce, elles paraissaient parfaitement normales. Mais dès que la nuit arrivait et qu'elles entendaient la porte se refermer, on voyait l'expression corporelle de l'animal changer, devenir altérée par la douleur. Donc on voit très bien que la vache, elle ne nous considère pas comme un ami», dit M. Troncy.


Enfin, il est aussi possible que nous exprimions notre souffrance plus ouvertement qu'à d'autres époques, plus violentes, où il était plus risqué de donner des signes de faiblesses.

 

 

«C'est l'hypothèse qu'on retient généralement», dit M. Troncy.

 

Autres sources :

Robert W. Elwood, «Pain and Suffering in Invertebrates?», Institute of Laboratory Animal Resources Journal, 2011, http://bit.ly/17pBNWP

Dawn A. Tamarkin, «Reflexes», Anatomy and Physiology I & II, Springfield Technical Community College, 2011, http://bit.ly/11SHdWd

Jean-François Cliche
Le Soleil

Publié le 30 juin 2013

http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/la-science-au-quotidien/201306/29/01-4666330-les-souffrances-secretes-des-animaux.php

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:52

 

HumpBeaucoup de chiens chevauchent.

 

Pour les personnes qui vivent avec ces chiens cela peut être embarrassant ou bouleversant.

 

Pour nous, les Humains, parler de sujets liés à la sexualité n’est pas toujours facile, surtout quand nos chiens bien-aimés deviennent impudiques devant nos invités.

 

Pour beaucoup d’entre nous, les chiens sont de mignons petits bébés innocents.

 

Je pense qu’il est temps de se souvenir que ce sont aussi des animaux, des animaux avec des comportements liés à des pratiques routinières à leur propre survie.

 

Cela inclut le comportement sexuel comme le chevauchement.

 

Ce qui déroute beaucoup de gens, c’est que les chiens chevauchent dans des situations qui n’ont rien à voir avec la reproduction.

 

J’ai un client dont le chiot âgé de 4 mois chevauche un animal en peluche.

 

Nous avons nous-même surpris notre chien Stewie chevaucher son lit.

 

Des chiens chevauchent aussi la jambe des Humains.

 

Les professionnels de la pension canine voient des chiens chevaucher toute la journée, les mâles castrés comme les femelles stérilisées.

 

Il semble n’y avoir ni logique ni raison.

 

Que se passe-t-il ?

J’ai demandé à Jean Donaldson, formatrice, éducatrice et auteur du livre « The culture clash, train your dog like a pro« .

 

Elle a mis en avant la Séquences Action Modèle.

 

Ce sont les comportements que tous les chiens utilisent pendant les combats, la fuite, l’alimentation, et la reproduction.

 

Il a dit, « toutes les catégories de Séquences Action Modèle sont présentes dans le jeu. C’est inhérent au jeu« .

 

Les animaux sociaux, y compris les chiens, jouent régulièrement à la lutte et à la chasse.

 

Ils simulent même la traque et la chasse, nous ne devons donc pas ignorer l’idée que le chevauchement soit un jeu sexuel.

 

Cependant cela ne peut pas expliquer toute l’histoire du chevauchement.


Alors que le chevauchement est habituel dans des groupes de jeu et dans les pensions, il se reproduit également dans d’autres contextes.

 

Certains chiens chevauchent des gens et des objets inanimés.

 

Le docteur Lore Haug, vétérinaire-comportementaliste, affirme que la plupart du temps le chevauchement est « simplement un signe non spécifique d’éveil ».

 

Les éducateurs et les conseillers des pensions sont d’accord.

 

Les chiens frustrés ou nerveux chevauchent.

 

Pamela Johnson est une éducatrice professionnelle certifiée de San Diego.

 

Son chien chevauche sa jambe pendant les sessions d’éducation.

 

Elle a filmé le comportement et a noté que le chevauchement a été causé par l’excitation pendant la session et la frustration quand la leçon est devenue plus difficile.

 

Pourtant, identifier ce qui déclenche le comportement ne répond pas entièrement à la question : pourquoi le chevauchement et pas un autre comportement ?

 

Nous devons garder à l’esprit que tout ce que notre chien fait régulièrement est un comportement renforcé.

 

Le chien y gagne quelque chose.

 

Par exemple, les chiens qui se battent ou qui se poursuivent pendant le jeu sont renforcés par d’autres chiens qui aiment se battre et poursuivre.

 

De même, les chiens pourraient apprécier l’attention qu’ils obtiennent quand ils chevauchent.

 

Le chavauchement peut aussi soulager l’anxiété d’un chien dans une situation d’incertitude sociale.

 

Ca peut être tout simplement agréable.

 

Ce plaisir, dit M. Haug, « de toute évidence relève de la sexualité. »

 

Ainsi, nous sommes de retour à ce sujet délicat.

 

Quoi qu’il en soit, toutes ces informations nous amènent à quelques bonnes idées pour stopper le chevauchement.


Ne faites pas du chevauchement un divertissement ou une affaire trop importante.

 

Cela signifie que nous devons contrôler notre propre comportement et ne pas réagir quand nous voyons notre chien chevaucher.

 

Ne pas renforcer accidentellement le comportement par nos réactions.

 

Contrôler l’environnement du chien.

 

Dans le cas du chien qui a chevauché la peluche et dans le cas de notre propre chien qui chevauche son lit, nous avons simplement enlevé les objets liés à ce comportement.

 

Les gens qui travaillent dans les pensions pour chien restent calme et retirent délicatement le chien qui monte sur son compagnon de jeu.

 

Dans tous les cas, le chien ne doit pas pratiquer ce comportement indésirable.

Apprenez au chien un meilleur comportement.

 

Pour le chien du client et Stewie, nous avons remplacé les objets chevauchés avec des jouets ludiques plus appropriés (jouets Kong et autres jeux ludiques).

 

En pension, les conseillers peuvent orienter un chien qui chevauche vers un comportement de jeu moins perturbant.

 

L’éducatrice Pamela Johnson a fortement diminué le comportement de chevauchement de son chien en l’interrompant et en faisant une petite pause pendant la session d’éducation.

 

Elle a caressé son chien jusqu’à ce qu’il se calme, puis elle est revenue à la formation avec des exercices moins frustrants.

 

Dans tous les cas, l’éducateur apprend au chien à faire autre chose que de chevaucher.


C’est vraiment la ligne de fond.

 

Restez calme. Interrompez le comportement de chevauchement.

 

Encouragez le chien à faire quelque chose d’autres, rien de plus.

 

Je pourrais choisir certains de ces comportements de cette Séquence Action Modèle avec d’autres séquences d’action, comme un jeu de tractage ou de recherche, ou même accorder un peu de temps agréable et tranquille avec un jouet à mâcher.

 

Le chevauchement sur nous, pas beaucoup d’entre nous voulons vraiment voir nos innocents petits chiens le faire.

 

Mais c’est un comportement normal de l’animal. Et n’oubliez pas, nous sommes que des humains.


Houston Dog Trainer Michael Baugh CPDT-KA, CDBC est le directeur de l’éducation et comportement à Rover Oaks Pet Resort.

Traduit par Ad Canes.

http://adcanes.fr/le-chevauchement/

 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:46

De nombreux maîtres préparent leur vacances, et parmi eux certains n’ont pas la possibilité de partir avec leur animal.

 

Quelle que soit la solution de garde choisie, 30millionsdamis.fr donne quelques conseils pour gérer l’anxiété du chien et du chat en cas de séparation prolongée.


Aboiements intempestifs, destructions, salissures…

 

Les animaux ont plusieurs façons d’exprimer leurs angoisses.

 

Car le stress de la séparation existe bel et bien chez nos « amis ».

 

Ce trouble du comportement apparaît notamment chez le chien.

 

Car lorsque le maître s’absente, l’animal ne sait pas comment réagir : doit-il protéger la maison ? Son maître va-t-il revenir ? L’a-t-il oublié en partant ? Quant au chat, malgré son attitude nonchalante, il peut lui aussi ressentir de l’anxiété, notamment s’il observe des changements notables dans l’appartement ou la maison.

 

Déplacement d’objets (plantes vertes), valise incomplète qui traîne au beau milieu du salon… son territoire est modifié, et cela lui fait prendre conscience d’un changement à venir.

 

Son mal-être se caractérise alors par des léchages compulsifs, de la malpropreté ou des miaulements.

 

Ces derniers seront d’autant plus forts qu’il s’agit d’un animal très attaché à son maître.

 

Quelques conseils

Pour ne pas entretenir cette anxiété, il faut faire « comme si de rien n’était » : les jours précédant le grand départ, lorsque vous vous absentez, ne courez pas, ne lui dites ni au revoir ni bonjour, faites comme si vous alliez dans une autre pièce.

 

Vous communiquerez ainsi à votre animal que tout va bien, qu’il n’y a aucun danger ni pour la maison, ni pour lui.

 

Pour les félins - si en votre absence vous avez opté pour la visite à domicile - veillez à ne déplacer aucun meuble, ni effectuer de grands bouleversements dans la configuration de la pièce.

 

Certaines astuces peuvent rassurer votre chien ou votre chat : un vêtement ou un tissu imprégné de votre odeur par exemple.


Pour les matous, il est néanmoins préférable de choisir un système de garde à domicile.

 

Les chats sont des animaux territoriaux et casaniers, et il est beaucoup moins stressant pour eux de se faire bichonner à domicile - par une personne qui pourra s’installer chez vous, ou venir à heures fixes - que de partir en terre inconnue, même pour une durée très courte.


«Communiquer à son animal que tout va bien, qu’il n’y a aucun danger ni pour la maison, ni pour lui.


Le familiariser avec son environnement

Si vous avez choisi la pension ou tout autre mode de garde qui implique l’éloignement de l’animal de votre domicile, il faut penser à préparer ses affaires.

 

Plus il sera entouré d’objets familiers (coussin, jouet, croquettes habituelles) moins brutal sera le changement.

 

N’hésitez pas à effectuer une visite avec votre animal pour le familiariser avec le lieu et son cortège de nouvelles odeurs.

 

Cette visite permettra en outre de vous rassurer vous aussi de son bien-être !


De nombreux vétérinaires proposent des solutions médicamenteuses lorsque l’anxiété est trop profonde.

 

N’hésitez pas à lui demander conseil.

 

Des diffuseurs de phéromones à destination des félins peuvent se révéler extrêmement efficaces en cas d’absence prolongée.


Photo : © javier brosch - Fotolia.com

Article publié le : 28-06-13

http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/6296-comment-preparer-votre-animal-a-votre-absence.html

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:43

 

2013/6/17

L’incident est survenu le mercredi 5 juin dans le quartier de Bakaribougou à Koulikoro quand la population a été surprise de découvrir le jeune Coulibaly en train de s’envoyer en l’air avec une ânesse en plein jour dans la forêt.

 

Selon le chef du quartier, Bakary Diarra, ce sont les jeunes du village transportant de la fumure organique aux champs qui ont surpris S. Coulibaly en plein ébat sexuel avec l’animal.

 

Le prédateur sexuel a attrapé l’ânesse par la bouche et les fosses nasales en la poussant à s’écrouler.

 

L’animal privé d’air ne supporta pas assez longtemps cette épreuve et finit par rendre l’âme.


Les charretiers se sont saisi du jeune homme et le conduisent chez le propriétaire de l’ânesse qui de surcroit s’avère être le chef de village.

 

Des dizaines de personnes qui s’étaient retrouvées chez ce dernier ont copieusement battu S.Coulibaly.



Pour éviter qu’il ne succombe à ses blessures, le chef de village a alerté le procureur qui a dépêché la police sur les lieux.

 

Au commissariat, le chef de village dira que ce n’est pas la mort de l’animal qui le rend si furieux mais plutôt l’acte commis par le jeune prédateur.

 

Il a demandé à ce que le forfait soit connu de tous, car il est inadmissible que de telle pratique puisse se perpétuer dans le quartier.

L’acte du jeune de vingt ans a suscité une grande émotion dans la ville de Koulikoro et soulevé beaucoup d’interrogations.

 

Pour les uns, c’est un acte sacrificiel à cause du chômage et de la pauvreté, pour les autres c’est un acte de zoophilie qui se manifeste par l’attirance sexuelle envers les animaux.

Bamako Hebdo

http://ecoguinee.com/fichiers/blog12b.php?langue=fr&code=calb2363&pseudo=rub8

 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:37

 

 

Un canard boiteux pourrait bientôt marcher normalement grâce à une prothèse de patte, réalisée grâce à une imprimante 3D.


L’impression 3D permet de réaliser le pire (cf : création d’un pistolet) comme le meilleur.

 

Après la reconstitution d’un bec d’aigle en septembre 2012 et avoir sauvé la vie d’un nouveau-né souffrant d’une infection de la trachée, l’imprimante révolutionnaire pourrait permettre à un canard de marcher normalement.

Buttercup : le canard handicapé

Buttercup, le petit canard en question, est né en novembre 2012, dans le laboratoire de biologie d’un lycée.

 

Depuis sa naissance, l’animal souffre d’un handicap sérieux : sa patte gauche, tournée dans le mauvais sens, l’empêche de marcher sans se blesser.

 

D’abord recueilli par le Feathered Anfels Waterfowl Sanctuary, un refuge pour oiseaux, le canard a finalement été adopté par Mike Garey, bien décidé à rendre la vie du volatile plus facile, comme le rapporte le site 3ders.


Tout d’abord, le propriétaire de l’animal l’a fait amputer de sa patte « défectueuse » par un vétérinaire.

 

Ensuite, Mike Garey a pensé à réaliser une prothèse grâce à une imprimante 3D.

 

Et pour l’aider dans sa mission, le jeune homme a contacté NovaCopy, une société spécialisée dans l’impression 3D, qui a finalement imprimé un moule qui servira à créer la prothèse en silicone.


Pour suivre les aventures de Buttercup, qui devrait se faire opérer d’ici deux semaines, rien de plus simple ! Rendez-vous sur sa page Facebook.


Par Maxime Quéma Le 26/06/2013

http://www.reponseatout.com/pratique/animaux/prothese-patte-canard-realisee-imprimante-3d-a1010329

 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:27
Et si les animaux avaient finalement une conscience ?

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

 

Des neuroscientifiques ont fait une révélation des plus bouleversantes: les animaux auraient bel et bien une conscience, semblable à celle de l’être humain.

 

En effet, dans un manifeste -la Déclaration de Cambridge- signé par un groupe international de scientifiques, l’existence de la conscience de tous les mammifères, oiseaux et autres créatures est reconnue.


Lors d’un dîner, en présence de l'éminent physicien Stephen Hawking, les neuroscientifiques du monde entier ont signé une pétition signalant que tous les mammifères, oiseaux et autres créatures, comme le calamar, ont une conscience.

 

Une telle découverte, si elle venait à être accréditée par le plus grand nombre, devrait avoir un impact sur la société et sur le rapport entre l’homme et l’animal.

 

Une vérité qui dérange

Philip Low, neuroscientifique canadien, explique: «Nous savons que tous les animaux, tous les oiseaux et beaucoup d’autres créatures, comme le poulpe, disposent des structures nerveuses qui produisent la conscience. Ce qui signifie que ces animaux souffrent.C’est une vérité qui dérange: il était toujours facile de dire que les animaux n’ont pas de conscience. Maintenant nous avons un groupe de neuroscientifiques réputés qui étudient le phénomène de la conscience, le comportement animal, le réseau neuronal, l’anatomie et la génétique du cerveau. On ne peut plus dire qu’on ne le savait pas.»

 

Il ajoute : «Nous pouvons dire que la capacité à ressentir de la douleur et du plaisir chez les animaux et les êtres humains est très similaire.»


Si pendant des milliers d’années, l’humain a cru et imposé sa supériorité, la Déclaration de Cambridge sera peut-être le début d’une nouvelle ère et d’un changement d’attitude, que ce soit par rapport aux expérimentations animales ou encore à la consommation de viande, entre autres.


18 juin 2013

http://www.newsring.fr/societe/773-faut-il-considerer-les-animaux-comme-nos-egaux/59267-et-si-les-animaux-avaient-finalement-une-conscience

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:17

 

Les insectes, une alternative crédible pour l'alimentation animale © Reuters Les insectes sont une alternative crédible pour l'alimentation animale en Europe au moment où la course aux nouvelles protéines s'intensifie en raison des besoins alimentaires croissants et de la raréfaction des terres cultivables. /Photo d'archives/REUTE

Par Axelle du Crest et Valerie Parent

 

Les insectes sont une alternative crédible pour l'alimentation animale en Europe au moment où la course aux nouvelles protéines s'intensifie en raison des besoins alimentaires croissants et de la raréfaction des terres cultivables.

 

Facilement accessibles, digestes et nutritifs, les insectes nourrissent plus de deux milliards d'être humains en Afrique, Asie et Amérique, selon l'Organisation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, la FAO.

 

Leur consommation par les humains, qui n'a pas encore été autorisée par les institutions européennes, restera encore un temps loin des assiettes, même si elle est tolérée dans quelques restaurants d'avant-garde et si certains producteurs français se sont lancés dans leur production.


Les insectes pourraient se substituer dans l'alimentation animale notamment aux tourteaux de soja dont les prix fluctuent au gré des accidents climatiques et des évolutions monétaires.


Ils pourraient permettre de réduire la dépendance de l'UE, qui importe environ 70% des matières riches en protéines consommées par l'alimentation animale.

 

Le marché européen des aliments composés pour animaux est estimé à 45 milliards d'euros par an, selon la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac).


"Nous sommes dans la même situation que pour le pétrole, les ressources en général sont de plus en plus difficiles à trouver et de plus en plus coûteuses", explique Jean-Gabriel Levon, co-fondateur en 2011 de la start-up française Ynsect qui parie sur l'essor du secteur.


"Pour l'alimentation, c'est la même chose", dit-il, ajoutant que ces dix dernières années le prix du soja a été multiplié par deux, tandis que celui de la farine de poisson a triplé.


UNE "ENTORAFFINERIE"

La société met au point depuis deux ans une farine à base d'insectes.

 

La part de cette dernière dans les aliments composés pour animaux d'élevage peut atteindre entre 5 et 30%.


"Il faut amener sur le marché des sources alternatives de protéines et les insectes sont une source intéressante qui peut être produite localement", estime-t-il.


La phase pilote du projet commence avec la levée de fonds pour la construction d'ici 2014-2015 d'une première unité de production en Europe, appelée "entoraffinerie", nom inspiré de la racine grecque entomos qui signifie insecte.


Moins de dix acteurs dans le monde travaillent sur ce type de bioraffineries.

 

A titre d'exemple l'entreprise sud-africaine AgriProtein Technologies élève des mouches domestiques et produit de la farine d'insectes pour le bétail.

 

Elle a reçu le prix de l'innovation pour l'Afrique, mais son procédé n'est pas transposable en Europe pour des raisons réglementaires.


Stéphane Radet, directeur du Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (SNIA), reste prudent quant à l'avenir des protéines d'insectes, soulignant que cette dernière devra faire ses preuves auprès des fabricants.

 

Le scandale de la vache folle de la fin des années 1990 a laissé des traces dans une industrie longtemps pointée du doigt.


"Pour qu'une matière entre dans la fabrication d'aliments, il faut qu'elle réponde à quatre enjeux majeurs: la sécurité, la qualité, la compétitivité et l'acceptabilité de l'industrie agroalimentaire, de l'industrie de la transformation, et au bout de la chaîne celle du consommateur", explique-t-il.

 

LE SCARABÉE ET LA MOUCHE

Ynsect vise pour l'instant le marché de l'alimentation des poissons, où la farine d'insectes pourrait se substituer aux farines et huiles de poissons, de plus en plus rares et chères avec la surexploitation mondiale des ressources maritimes.


Depuis le 1er juin, la Commission européenne autorise l'utilisation de nouvelles farines animales, dites "transformées" pour l'alimentation des poissons.


François-Marie Loubere, président du Syndicat professionnel des producteurs d'aliments aquacoles (SPPAA) se montre ouvert à cette nouvelle protéine tout en observant ne pas avoir pour l'instant de précision sur les prix et quantités disponibles.


"Nous sommes, bien entendu, concernés au premier chef par cette matière de substitution mais nos travaux d'investigation sont en cours", explique-t-il.

 

La jeune entreprise travaille en particulier avec le scarabée et la mouche, deux insectes européens qui seront élevés et transformés dans les futures usines de bioconversion.


"L'avantage avec les insectes, c'est qu'ils mangent tout ce qui tombe de la table", ajoute le dirigeant, en référence aux nombreux déchets susceptibles de nourrir les insectes.


Ynsect s'appuie sur un partenariat composé notamment de l'INRA et du CNRS, ainsi que d'industriels de l'agroalimentaire.

 

"MANGER DES INSECTES, C'EST RIGOLO"

Les coproduits issus du raffinage des insectes tels que les carapaces ont par ailleurs des applications en pharmacie, biomatériaux, cosmétique et traitement des eaux usées.


Les déjections des insectes peuvent aussi être valorisées comme fertilisant.

"Les insectes boivent très peu d'eau. Leurs déjections sont très sèches. C'est comme du sable, riche en tout ce qui fait un engrais classique", ajoute Jean-Gabriel Levon, soulignant la dimension environnementale du projet.

 

Mais pour les insectes ne se retrouveront pas demain dans les assiettes des Européens.


L'innocuité et les problèmes d'allergies doivent encore faire l'objet d'études et l'acceptation sociétale pourrait prendre du temps.


"Viser le marché de l'alimentation humaine, ce ne sera que dans un second temps. Manger des insectes, c'est rigolo, on peut être curieux mais pour nous, cela ne va pas plus loin pour l'instant", observe le dirigeant de la start-up.

 

Edité par Muriel Boselli et Yves Clarisse

17/06/2013

http://www.rmc.fr/editorial/390870/les-insectes-bientot-au-menu-des-animaux-delevage/

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