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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 09:36

Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, rapport sur les espèces menacées en méditerrannée et publicité éco-responsable: l'actualité verte en trois brèves.


Le 16 septembre, Journée internationale de la protection de la couche d'ozone


La Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, ce mercredi, est marquée par l'alliance du dernier état, le Timor-Leste (Asie), à la cause climatique. Il adhère donc aux principes de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et le Protocole de Montréal, que tous les états se sont accordés à respecter.

"Quatre-vingt jours environ séparent la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone et la Conférence de Copenhague.  Les gouvernements doivent saisir cette occasion pour conclure un nouvel accord sur le climat qui soit à la fois ambitieux, global et équitable", a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.


Plus de détails sur le communiqué de Ban Ki-moon.

Une espèce méditerranéenne sur six menacée


L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a publié les résultats d'une étude qui évalue l'état de conservation de 320 mammifères de la région méditerranéenne (hors baleines et dauphins).

Les résultats font état de 3% d'animaux en danger critique d'extinction, 5% en danger et 8% en état de vulnérabilité.

Enfin, 8% sont quasi menacés et 3% sont éteints ou éteints au niveau régional. La destruction des habitats est le principal fléau qui touche ces animaux. Les rongeurs, chauves-souris, musaraignes, hérissons et taupes -majorité des mammifères de la région- ont de plus en plus de mal à survivre en raison des dégradations de leur environnement.

Les résultats suggèrent qu'il est nécessaire de restaurer les habitats et la chaîne alimentaire.

Plus d'informations sur le communiqué de la IUCN.


Un trio de lynx ibériques nés en captivité dans une réserve espagnole.

REUTERS

Un trio de lynx ibériques nés en captivité dans une réserve espagnole.


Un an de publicité éco-responsable

L'ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) a annoncé que neuf messages sur dix liés à l'environnement sont en règle avec les principes déontologiques en vigueur depuis un peu plus d'un an.


Le dernier bilan "publicité et environnement", réalisé conjointement par l'ARPP et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), révèle que 6% des publicités entre janvier et juin 2009 étaient liées à l'environnement.

En trois ans, ce nombre aurait quintuplé.

Pourtant, les infractions ("greenwashing") tendraient à diminuer.


En 2009, 3% des publicités ne respectaient pas les principes de la charte, contre 6% en 2007. Les mauvais élèves sont le secteur de l'habitat et les concessionnaires...

En savoir plus sur le site de l'ARPP.

http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/la-couche-d-ozone-protegee-les-animaux-mediterraneens-menaces_788012.html
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 19:16

Perpignan. Deux cents amis des bêtes avaient fait le déplacement pour entendre et voir.

Mambo dans les bras de Virginie Pocq -Saint- Jean au sortir du tribunal. Photo DDM, Nelson Charles
Mambo dans les bras de Virginie Pocq -Saint- Jean au sortir du tribunal. Photo DDM, Nelson Charles
Mambo dans les bras de Virginie Pocq -Saint- Jean au sortir du tribunal. Photo DDM, Nelson Charles

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Perpignan, qui jugeait la complice des tortures infligées par le feu au chien Mambo, la tension était palpable.

Plus de deux cents amis des bêtes avaient fait le déplacement pour voir et entendre, Aurélie, 22 ans, physique et mental d'adolescente de 16 ans.

En survêtement noir, cette jeune plongeuse en fin de contrat a plaidé son innocence.

« Lorsque je suis allée chercher le chien, je ne pensais pas qu'ils allaient le brûler. Au moment où cela s'est produit, je n'étais plus là » explique-t-elle avec maladresse.

« Faux » reprend l'avocat général Miquel.


« Vous avez menti pendant les premières heures de garde à vue et vous mentez encore aujourd'hui. Vous saviez que Jérémie avait aspergé le chien avec de l'essence. Et vous étiez tout prés de l'action puisque vous êtes capable de la décrire très précisément. Ce que vous avez fait cette nuit-là est barbare et lamentable » assène l'avocat général.


Juste avant lui les questions et les lectures des pièces du président Castaing avaient permis de remonter le fil de cette histoire scabreuse.

Jérémie asperge le chien d'essence.


«Tout le monde s'est mis à rire lorsque le chien a pris feu » raconte Aurélie.


Elle aussi a ri.

« Pas longtemps » précise-t-elle.

Le substitut Miquel a réclamé et obtenu six mois de prison ferme et six mois avec sursis.

« Peine exemplaire» a commenté la présidente de la SPA.


En attendant l'audience du 17 décembre pour Jérémie le jeune incendiaire mienur mais au casier judiciaire bien fourni.

Christian Goutorbe

http://www.ladepeche.fr/article/2009/09/16/674011-Perpignan-Pour-avoir-brule-Mambo-Aurelie-ira-en-prison.html#xtor=EPR-1

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 19:09

 

Pourquoi les chiens doivent être crucifiés pour ce que l'homme les a transformés ? Ce n'est pas le chien qui est mauvais, c'est la personne. Un chien élevé avec amour et patience sera bon, un chien élevé avec colère et violence sera mauvais, et c'est ce qui se passe avec les pitbulls.

Ces chiens ne se sont rendus coupables de rien, mais de loyauté. Les chiens vivent pour vous plaire, et si un chien entend "bon garçon" ou «bonne fille» ou «bon chien» ils le prennent comme un signe qu'ils ont rendu leurs propriétaires heureux et ils feront tout pour garder leurs propriétaires heureux, même si ils font mal à une personne ou un autre animal. Tout chien peut être un danger pour les humains, il s'agit de la façon dont ils sont élevés.

Parce que ces chiens sont tellement détestés les gens doivent mentir et dire qu'ils sont d'une autre race ou croisés. Ces chiens ne sont même pas autorisés dans la rue, en certains endroits, sans muselière ou pendant une période. Dans certains endroits, l'état confisque ces chiens à leurs propriétaires et les euthanasie en raison de ce qu'ils sont.

PETA a déclaré que les chiens de Vick devaient être euthanasiés, mais beaucoup d'entre eux ont été remis en état pour être des animaux doux et aimant, l'un des chiens est même devenu un chien de thérapie.

L'homme a donné à ces chiens leur mauvaise représentation et on peut leur donner une nouvelle et une bonne représentation. Ne pas punir le chien, punir la personne.

There's no such thing as a bad dog

Signez la pétition sur "Care2"

Click on the yellow "PETITION" for signing

PETITION

L'objectif de cette pétition dit : "Pour mettre fin à la discrimination des pitbulls et de toutes les races "interdites". Elle n'est donc pas destinée au Congrès ou à toute organisation. Mais le point important ici est de s'engager à cesser de discriminer les pit-bulls et toute autre race. Avec l'amour et les soins n'importe quel chien peut être amical. 

La première photo sur cette page est moi-même avec un pitbull. Son histoire est très triste, parce que mon ami et moi l'avons trouvé attaché à un arbre avec un fil et battu, avec beaucoup de blessures. Ainsi, cet ami qui est aussi un amoureux des chiens, et moi avons soigné ses blessures, l'avons ramené à la maison, l'avons nourri, avons pris grand soin de lui, lui avons donné l'amour, et tout d'un coup, il est devenu son meilleur ami et il ne pouvait pas le laisser partir, il l'a adopté (mon ami avait déjà 2 gros chiens à l'époque). Le chien le plus doux que vous pouvez imaginer. Il était si docile que mon ami l'a emmené sur son lieu de travail (un magasin de vélo qu'il possède) et il y est resté toute la journée jouant avec les clients qui n'ont jamais eu peur de lui. Alors comme le dit cet engagement, tous chiens traités avec amour sera un grand ami.

S'il vous plaît signez l'engagement de ne jamais discriminer toute race de chien.

Merci beaucoup !

Signez le pledge (engagement) sur "Change.org

Click on the yellow "PLEDGE" for signing

PLEDGE

Merci pour les pit bulls et les races dites "dangereuses"

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:59

Il suffit de quelques minutes pour réaliser que nous n'avons pas devant nos yeux une nouvelle variation des docu-écolo-chicos qui se multiplient.
Ici, pas de déclaration d'amour naïve à Mère Nature ni de distanciation infantile entre le spectateur et le sujet du film.
Chaque année, 23 000 dauphins sont capturés et massacrés par les pêcheurs locaux de Taiji.
Le constat parle de lui-même, et il aurait été aussi irrespectueux qu'hypocrite d'épargner au spectateur la violence d'une telle vérité.

THE COVE : LA BAIE DE LA HONTE
Un documentaire de Louie Psihoyos
Avec Richard O'Barry, Louie Psihoyos, Simon Hutchins, Mandy-Rae Cruickshank, Kirk Krack, Dave Rastovich, Scott Baker & Brooke Aitken
Durée : 1h34

Taiji, Japon. Une petite ville côtière où l'image du dauphin décore murs et monuments et où l'on croise de jolis bateaux en forme de baleines. Pourtant, chaque année, 23 000 dauphins sont sauvagement tués dans la baie locale, que ce soit pour les revendre à des parcs aquatiques, pour leur viande, ou simplement pour s'en débarrasser. Richard O'Barry se bat depuis des dizaines d'années pour les sauver aux quatre coins du globe. Arrêté des dizaines de fois, surveillé de près par les autorités et régulièrement en danger de mort, il s'entoure d'une équipe de choc avec laquelle il va tenter de mettre à jour ce carnage. Il y arrivera en partie, dénonçant au passage des secrets effrayants et une sauvagerie ahurissante.



THE COVE (LA BAIE DE LA HONTE) de louie psihoyos - photo 1
THE COVE (LA BAIE DE LA HONTE) de louie psihoyos

Bien que certains tics de mise en scène soient indéniablement présents (les plans aux ralentis sur les dauphins dans les vagues, la musique parfois trop utilisée), Louie Psihoyos a compris qu'il était inutile de sortir l'artillerie lourde. Ses caméras (thermiques, cachées, portées, volées) ont beau être des trésors d'efficacité et d'ingéniosité, la démarche s'efface totalement derrière le sujet.
Tout au long de son film, il jongle intelligemment avec les genres, passant du documentaire à l'espionnage, se permettant même un clin d'oeil court mais avoué à Ocean's Eleven.

La forme a beau être sobre, la réflexion cinématographique est bien là : lorsqu'ils mettent en place un plan pour capturer des images d'une zone interdite au public, l'équipe fait appel à un maquettiste du 7ème art pour camoufler les caméras dans de faux rochers.
Le jeu de miroir entre la réalité et la fiction est omniprésent.
Et la nécessité de garder l'intérêt d'un public habitué à être passif devant les documentaires n'est ainsi pas oubliée, prouvant qu'il n'est pas indispensable de rendre la réalité plus belle (notamment visuellement).

Mais surtout, il ne s'écarte jamais de l'aspect humain des évènements. Richard O'Barry est comme une balise pour le spectateur : dresseur sur la série Flipper, qui a largement contribué à transformer le cétacé en peluche de bas étage, il a lui-même capturé les six dauphins nécessaires au tournage.

Lorsqu'il verra de ses propres yeux le suicide de l'un d'eux dans ses bras (contrairement aux être humains, les dauphins ne respirent pas « automatiquement », cela demande un effort conscient, ils peuvent donc choisir à tout moment d'arrêter), il décidera de vouer sa vie à les sauver non seulement des massacres mais aussi des delphinariums qui, sous des apparences festives, provoquent tellement de stress chez les animaux qu'ils développent régulièrement des ulcères.

Aujourd'hui, l'entendre parler de cette période où, selon ses propres mots, il se souciait davantage de sa nouvelle Porsche annuelle que du sort des dauphins, est bouleversant.
Non pas parce que le réalisateur en profite pour tomber dans le mélo afin de gagner des points auprès du public, mais parce que le combat permanent de O'Barry (pour lui, ne pas être activiste signifie ne rien faire du tout) devient une intrigue rédemptrice. La réalité en plus.
En tissant autour de lui tout un réseau de personnalités toutes plus différentes les unes que les autres (des plongeurs professionnels au surfeur beau gosse en passant par l'héroïne de Heroes), Psihoyos sous-entend que chacun d'entre nous est concerné à partir du moment où il le décide.

Le dauphin est un des seuls animaux dont l'intelligence se rapproche de l'être humain (voir l'incroyable histoire du surfeur), et l'Homme y perdrait beaucoup à le voir disparaître.



THE COVE (LA BAIE DE LA HONTE) de louie psihoyos - photo 2
THE COVE (LA BAIE DE LA HONTE) de louie psihoyos

Le film de Louie Psihoyos évite tous les pièges du genre.
Par exemple, il ne condamne jamais aveuglément le Japon.
En incluant les interviews d'habitants, il met en avant le réel problème : le manque d'informations à l'échelle nationale et mondiale.
Etouffée par les médias et une politique perverse, la « Baie de la Honte » est totalement inconnue de la majorité des Japonais.
L'argent permet clairement au pays d'acheter le soutien de pays pauvres. C'est la triste vérité.
Au final, la seule et unique solution repose entre nos mains.
Qu'on soit engagé comme O'Barry ou simple employé de bureau comme ces deux hommes qui risquent leur travail (et plus) en révélant face caméra ce qu'ils savent, chacun peut et doit faire quelque chose.
Pas de grand discours sur le dépassement de soi ou d'arrêt sur image explicatif sur une algue en voie de disparition : seulement l'histoire d'une poignée de gens menés par leurs convictions et leur courage.

Le film ne s'achève ni sur un happy end utopique ni sur un texte tiré d'un livre de géographie, mais sur une victoire proportionnellement minuscule et humainement inoubliable.

Au-delà de ses qualités, il est important de soutenir un projet comme celui-ci. Non pas qu'il faille se laisser emporter par les jolis dauphins sans se poser de questions, mais lorsqu'un film réussit à cerner d'une manière si intelligente un problème si grand, et qu'au passage, il ne néglige pas le public, il est primordial de le soutenir.

Voir ce documentaire n'est peut-être qu'un premier pas timide, mais chaque geste compte. Et qui sait, c'est peut-être un début pour chacun d'entre nous.

http://www.dvdrama.com/news-35676-cine-the-cove.php
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:31

La dame au labrador semble attentive.

Pourtant, je lui ai déjà expliqué cela l'année dernière.

Peut-être l'ai-je noyée d'informations, ce n'est évidemment pas simple...

"La quasi-totalité des vaccins des chiens sont des vaccins à agents atténués.


Ils nécessitent deux injections à un mois d'intervalle, et un rappel annuel. Enfin, en général.

On verra les exceptions et les évolutions au fur et à mesure...

Contre quelles maladies protège-t-on les chiens ?
Les cinq vaccins principaux

Il y a 5 vaccins principaux, que la plupart des vétérinaires réalisent simultanément : le "fameux" CHPPiL.


Dans un flacon de vaccins, c'est ce qu'on appelle des valences.


Quatre sont destinés à prévenir des maladies virales, un une maladie bactérienne.

Rappelez-vous qu'il n'y a pas vraiment de traitement contre une maladie virale, en tout cas pas de traitement simple et peu onéreux, comme les antibiotiques (qui ne tuent que les bactéries).

On a donc tout intérêt à faire de la prévention puisque le traitement est soit hors de prix (et, selon les maladies, parfois inefficace), soit tout simplement impossible."

La dame au labrador prend le carnet de son chien, et regarde les étiquettes qui y sont collées depuis la première vaccination de son chien.


"La maladie de Carré (étiquette : c'est le C, ou le D pour Distemper) est une maladie virale qui s'attaque à plusieurs organes simultanément ou successivement, et finit par causer une encéphalite, c'est à dire une infection du cerveau.

Cette maladie est pour ainsi dire incurable, et mortelle presque à tous les coups. Contagieuse, mais heureusement assez rare, elle a presque disparue grâce au vaccin.


L'hépatite de Rubarth (étiquette : H) est une infection virale du foie.

Elle aussi a quasiment disparu en France, mais il y a des cas de temps en temps...


La parvovirose (étiquette : P) est une gastro-entérite hémorragique due à un virus, relativement fréquente.

Elle est généralement mortelle pour un chiot, parfois même pour un adulte. Certains croient que ce n'est qu'une maladie du jeune, ce qui est une erreur : ils sont simplement plus fragiles.

Pour celle-ci, je dirais que les chances de succès thérapeutique sont relativement élevées, mais nous perdons régulièrement certains jeunes chiens.

Il existe un traitement antiviral à l'efficacité reconnue pour cette maladie, mais comptez plusieurs centaines d'euros... juste pour l'antiviral.


La toux du chenil (étiquette : Pi2) porte mal son nom. C'est une trachéo-bronchite due à un virus respiratoire (le parainfluenza 2), un peu comme la grippe.

Celle-ci n'est pas trop grave mais peut se compliquer lorsque d'autres microbes entrent dans la danse, elle est très contagieuse et fréquente.

Elle s'appelle toux du chenil parce qu'elle est particulièrement redoutable dans les effectifs de chiens et se propage sur un mode épidémique.


La leptospirose (étiquette : L) est une maladie bactérienne.

Chez l'homme, on l'appelle "maladie de l'égoutier".

Ces bactéries sont portées par des rongeurs comme les rats, dont les urines sont contaminantes.


Votre chien peut l'attraper en chassant un rat ou en buvant, voire même en trempant ses pattes, dans de l'eau qui a recueilli les urines d'un rongeur.


Ces bactéries ne survivent pas longtemps dans l'eau et il faut vraiment que le chien passe juste après le rat.

En fait, la bactérie est fréquente, mais pas la contamination, donc cette maladie est rare chez les chiens.

Heureusement : s'il existe des antibiotiques efficaces, les séquelles sont généralement tellement graves que le chien n'y survit pas, au, au mieux, reste gravement handicapé, par exemple avec une insuffisance rénale.

Selon les souches de cette bactérie, elle s'attaque au rein, au foie, aux intestins, etc.

Ces vaccins sont réalisés systématiquement sur tous les chiens parce que ces maladies réunissent trois conditions :

  • elles sont assez fréquentes (ou elles l'étaient et le sont moins grâce au vaccin)
  • elles sont graves
  • la prévention est vraiment plus efficace que le traitement.

En plus, ils ne sont pas très chers, car ils sont fabriqués en grande quantité et relativement anciens, donc "amortis" par les laboratoires.

Les autres vaccins

Ce n'est pas le cas de tous les vaccins : comme il ne sert à rien de vacciner un français contre la fièvre jaune s'il ne quitte pas le sol métropolitain, on ne vaccine pas les chiens contre toutes les maladies qu'ils sont susceptibles d'attraper si le risque est infime, voire inexistant dans leurs conditions de vie.


En fait, la question à se poser, c'est : vu le mode de vie de mon chien, et les endroits où il va, de quoi a-t-il besoin ?

Pour les cinq vaccins principaux, ne cherchez pas : quelles que soit ses conditions de vie, en ville, en appartement, à la campagne, qu'il soit un chien de concours, de chasse ou de compagnie, il peut attraper ces maladies.

Les maladies réglementées

La rage (étiquette : R) n'est pas présente en France, quoiqu'il y ait régulièrement des alertes dues à des importations illégales depuis des pays contaminés, notamment le Maroc.


Étant donné que cette maladie est incurable et mortelle pour l'animal comme pour l'homme, c'est un vaccin important, qui est obligatoire pour voyager, et exigé dans la plupart des manifestations canines.


Disons que c'est le moins optionnel des vaccins "secondaires".

Les maladies à tiques

La maladie de Lyme, ou borréliose, est transmise par les tiques, elle peut aussi toucher l'homme.

Elle est fréquente dans certaines régions comme le sud-ouest ou le massif central, mais peu de chiens développent la maladie, même s'ils sont confrontés à la bactérie

(ils se défendent très bien naturellement contre elle !).


La piroplasmose mériterait une heure de discussion, je ne vais pas rentrer dans le détail ici...

Disons simplement que sa vaccination est discutable, à voir au cas par cas. J'en reparlerai dans un autre billet.

Retenez qu'en général, contre ces maladies, il vaut mieux lutter contre les tiques que vacciner : pipettes, sprays, colliers, il existe plusieurs techniques qui mériteraient une autre discussion.

Les maladies d'élevage

La bordetellose (étiquette : Bb) est une variante de toux du chenil, bactérienne cette fois.

Disons que c'est une complication de la forme virale de la maladie.

Ce vaccin n'est réellement utile que dans certains élevages, avec un contexte de diagnostic de l'affection.

Il n'y a pas d'intérêt à faire ce vaccin sur un chien de famille, en général.
Certaines pensions canines demandent cette vaccination.

Il existe d'ailleurs un vaccin à agent vivant, qui s'utilise en nébulisation dans le nez : il s'installe une immunité locale très rapide et puissante, ce qui permet de faire le vaccin en urgence sur des portées de chiots, chez des éleveurs chez qui sévirait cette maladie.


L'herpesvirose complique la vie des éleveurs.

Encore une fois, ce n'est pas un vaccin pertinent pour des animaux de compagnie, mais il peut être indispensable dans certains élevages.

Comment on vaccine un chien ?

- Mais docteur, on peut faire tous ces vaccins en même temps ?


- Non !

Les cinq valences CHPPiL et rage peuvent être associées simultanément, mais, par exemple, il est formellement déconseillé d'utiliser le vaccin contre la piroplasmose en même temps qu'un autre vaccin.

Ca finit par faire beaucoup pour un seul corps, tout ça...


- Beaucoup pour le corps... et si le chien est malade ?


- Le chien est vacciné lors d'une consultation, généralement dédiée à ce sujet : on ne vaccine pas un chien quand on le voit pour un problème de santé !

Il faut qu'il soit en état de recevoir le vaccin et d'y réagir, c'est à dire que son système immunitaire ne soit pas occupé ailleurs.


- Moi, j'ai peur que ça lui fasse mal, à mon chien... la première fois, il a crié quand le vétérinaire a fait l'injection.


- L'administration du vaccin se fait en injection sous-cutanée.


C'est une piqûre très peu douloureuse et il n'y a généralement que quelques chiots, qui crient juste au cas où, et quelques chiens mal dans leur peau, qui n'apprécient pas qu'on les contraigne, pour y trouver à redire.


Il peut se faire une petite réaction locale pendant les jours qui suivent l'injection, un espèce de gonflement mou et parfois un peu douloureux, qui doit disparaître en trois jours au plus.


- On ne peut pas les faire autrement que par piqûre, ces vaccins ?


- Il existe un vaccin un peu spécial qui se fait en pulvérisation dans le nez, j'en parlais il y a un instant.

Destiné à protéger contre certaines formes de toux de chenil, il a une action extrêmement rapide en stimulant ce que l'on appelle l'immunité locale (parce qu'elle n'intervient, dans ce cas, que dans les voies respiratoires), quand les vaccins classiques stimulent l'immunité dite "générale".


Mais ça ne marche que pour celui-là, les maladies qui concernent tout l'organisme doivent être vaccinées par injection.

Mais ça marche vraiment bien, ces vaccins ?

- La réponse simple, c'est oui.
Mais je vois bien qu'il va falloir que je développe."


Dans la salle d'attente, quelques sourires.

Ils m'attendent au tournant !

Je sens qu'ils vont être contrariants.


"Premièrement, il faut savoir qu'un vaccin n'agit pas instantanément.

En sortant de sa première consultation vaccinale, un chiot n'est pas protégé.


Une immunité primaire se mettra en place en deux à trois semaines.

Elle sera d'intensité modérée, peu protectrice.


La seconde injection de primo-vaccination va provoquer une réponse immunitaire secondaire, ou "mémoire" d'intensité supérieure, et surtout, qui va stimuler des globules blancs chargés de mémoriser les caractéristiques de l'agresseur, ce microbe dont on lui présente des aspects avec le vaccin.


Ainsi, lorsque l'organisme rencontrera le "vrai" microbe responsable de la maladie, il saura immédiatement comment le détruire, car on lui aura appris.


- Mais si le microbe est mémorisé, pourquoi on fait des rappels ?


- Parce que l'organisme oublie.

Selon les maladies et les types de vaccins, il oublie plus ou moins vite.

Il faut donc stimuler la mémoire, pour qu'il se rappelle.

D'où le nom !


- Mais c'est vrai qu'il y a des vaccins plus ou moins bons ?


- Dans le cas des maladies virales (maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, parvovirose, rage), la capacité du corps à apprendre et à réagir vite est excellente, ce qui permet à la protection vaccinale d'être excellente.


Comprenez moi bien, parce que c'est important : ces vaccins sont très bons car pour l'organisme, les virus concernés sont faciles à reconnaître et à neutraliser.

Ce n'est pas le vaccin qui est bon, c'est la capacité du corps à réagir contre le microbe.

La nuance est très importante.
En effet, en ce qui concerne d'autres maladies comme la toux du chenil, c'est moins évident.

La protection, dans ce cas, est souvent plus partielle : suffisante pour que le chien ne soit pas vraiment malade, mais il peut fréquemment être un peu patraque s'il rencontre le virus.

Dans ce cas précis, c'est encore plus compliqué car il existe de nombreux virus et bactéries qui provoquent des symptômes semblables, ce qui fait que l'on ne sait jamais vraiment très bien lequel est en train d'attaquer votre chien.


- Alors, ce vaccin là ne marche pas ?


- Si, il protège votre chien, qui fera une maladie moins grave - ou pas de maladie du tout, ne soyons pas trop négatifs - que s'il n'était pas vacciné.


Vous aurez noté tout à l'heure que je vous ai parlé de vaccin contre la bordetellose, qui ressemble à la toux de chenil, et que l'on ajoute au vaccin contre le parainfluenza classique (valence Pi de l'étiquette) dans certains élevage et chenils.

Ca peut être une solution pour mieux le protéger, mais, en général, pour un chien de famille, c'est inutile.


- Vous n'avez pas parlé de la maladie de l'égoutier ?


- Dans le cas de la leptospirose, c'est plus ennuyeux.

En effet, le vaccin protège contre deux types de leptospires, les deux plus dangereux.

En réalité, il en existe de nombreuses autres, plus ou moins pathogènes (pathogène, ça signifie : capable de créer une maladie).

De plus, ce vaccin confère une immunité d'une durée inférieure à celles des autres valences.

Le rappel annuel est le minimum, pour cette maladie.


Par ailleurs, on rencontre parfois des formes atténuées de leptospirose chez certains chiens vaccinés, probablement parce qu'ils ont rencontré une leptospire contre laquelle ils ne sont pas vaccinés.

Heureusement, même si elles sont différentes, ces leptospires se ressemblent, ce qui fait que le corps sait à peu près comment les combattre.


Le problème réside dans cette variabilité des leptospires : j'ai déjà vu des chiens mourir de leptospirose alors qu'ils étaient vaccinés.

Ceci étant dit, j'en connais encore plus qui en sont morts non vaccinés...


- Mais c'est terrible !

Et comment faire pour que mon chien soit mieux protéger contre cette maladie ?


- Hélas, à cette heure, nous n'avons pas de meilleure protection...


- Et pour la piroplasmose ?


- Joker, nous en parlerons une autre fois, c'est trop compliqué pour aborder ce point aujourd'hui."

La vaccination, c'est obligatoire ?

Je reprends ma respiration.

Je sens d'autres questions sur les lèvres de ces clients.

Trop d'informations tuent l'information, mais je ne peux pas non plus ne pas leur répondre.

"Est-ce que c'est obligatoire, de vacciner le chien ?

Parce que mon voisin ne vaccine pas ses chiens et je ne voudrais pas qu'ils transmettent des maladies aux miens !


- Alors, non, la vaccination, de manière générale, n'est pas obligatoire.
Il y a deux exceptions :

  • la vaccination contre la rage est obligatoire pour voyager à l'étranger. Elle peut aussi l'être ponctuellement dans certaines zones, quand il y a une alerte due à un cas de rage importée.

  • dans certaines circonstances, des vaccins peuvent être exigés, par exemple dans les pensions canines, les chenils, les clubs d'éducation et d'agility : comme il y a beaucoup de chiens au même endroit, les responsables de ces lieux souhaitent éviter les risques, ce qui est logique.
Et c'est cher ?

- Mais ça coûte combien, un vaccin ?


- Bonne question. Il y a deux choses différentes à prendre en compte :

  • Le prix de la consultation vaccinale, qui est souvent le même que le prix de la consultation classique, en moyenne en France entre vingt et trente euros.

  • Le prix de chaque valence vaccinale, souvent réunies dans un même flacon, comme le CHPPiL dont je vous parlais tout à l'heure. Là, selon le fabricant du vaccin, les valences exactes présentes dedans, c'est entre quinze et trente euros. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les importantes variations de prix parfois constatées.

Certains vétérinaires vaccinent tous les chiens avec les cinq valences, ce qui est presque mon cas.

Je ne stocke donc pas différents vaccins et je peux donc proposer celui-là à un prix intéressant.

D'autres vétérinaires préfèrent pouvoir composer une vaccination sur mesure pour chaque chien, avec un flacon par valence.

Dans ce cas, il y a plus de stock, plus de conditionnements, la valence revient, individuellement, plus cher.


Comme ailleurs, une grosse clinique aura sans doute plus de facilités à proposer des vaccins moins chers puisqu'elle en vendra plus, le mécanisme est classique, mais on peut avoir des surprises puisque un vétérinaire seul dans un petit cabinet peut tout à fait être compétitif, car il aura moins de charges (de bâtiment, de matériel, de personnel, etc).


A ce niveau là, je dirais que cela importe peu.

En réalité, d'un cabinet à un autre, les variations de prix sont presque toujours très modestes, et faire vingt kilomètres de plus pour économiser trois euros ne me paraît pas un bon calcul... d'autant qu'il y a d'autres paramètres qui me semblent plus important, comme la relation que vous établissez avec votre vétérinaire.

Vous êtes libres de votre choix, vous avez le droit de demandez le tarif, mais posez vous d'autres questions avant de choisir le moins cher... surtout pour des variations aussi peu importantes.


Pour en finir avec le prix des valences vaccinales : certains vaccins sont très chers, je pense notamment au vaccin contre la piroplasmose dont la dose coûte, selon le fabricant et le cabinet, entre quarante et soixante euros.

Ces vaccins là sont fabriqués à des échelles très inférieures, et exigent une technologie beaucoup plus coûteuse que les valences classiques.

D'où le prix.


Je vous ai déjà conseillé de préférer, en priorité, une bonne protection contre les tiques à un vaccin contre la piro ?


- Mais moi, avec tous mes chiens, je pourrais avoir un prix ?


- Et bien, si nous ne passons pas une demi-heure avec chacun de vos chiens parce qu'ils ont d'autres soucis que nous découvrons lors de la consultation vaccinale, oui, bien entendu.

Là encore, les arrangements commerciaux sont tout à fait possibles, et fréquents, n'hésitons pas à en parler.

Et les effets secondaires ?

- Et ça ne rend pas malade au moins ?


- Non. Il y a deux types d'effets secondaires :

  • la réaction locale dont je vous ai parlé tout à l'heure, tout à fait bénigne.
  • parfois, une réaction générale avec un peu de fatigue et une baisse d'appétit, quelques courbatures et, exceptionnellement, un peu de fièvre. Cela n'arrive pour ainsi dire jamais avec le CHPPiL, un peu plus fréquemment avec la valence rage.

Ces réactions sont par contre très fréquentes, et parfois assez violentes, avec un vaccin contre la piroplasmose, mais je vous en parlerai en détail si nous décidons de vacciner votre chien contre cette maladie.


Je vous l'ai déjà dit : les vaccins ne sont pas dangereux.

Ils se contentent de stimuler les défenses de l'organisme, et, s'ils peuvent provoquer des effets indésirables, que je viens d'évoquer, ceux-ci sont minimes et bien peu de choses en regard du danger mortel de la maladie de Carré, de la parvovirose ou de la leptospirose, pour n'évoquer que celles-là.

http://www.boulesdefourrure.fr/index.php?post/2008/05/08/83-pourquoi-vacciner-mon-chien-2-5

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:08

Contre quelles maladies protège-t-on les chats ?

- Comme d'habitude, je vous répondrais que tout dépend du contexte.

Les vaccins doivent toujours s'adapter à la situation épidémiologique, c'est à dire à l'environnement de vie de votre animal, et à votre animal lui-même.


Cependant, certains vaccins sont, comme le CHPPiL des chiens, conseillés à tous les chats français.


- Encore des saletés dues à des virus et à des bactéries ?


- Et oui ! Cette fois encore, il  s'agit de maladies dont les principales caractéristiques sont la contagiosité, la dangerosité, et l'absence de traitement simple.

Le coryza de votre chaton, monsieur, est un bon exemple de maladie qui peut être vaccinée...

Les 4 vaccins principaux

Le typhus, ou panleucopénie féline (étiquette : c'est le P) est du à un virus assez proche de celui de la parvovirose canine.

Il provoque une entérite hémorragique, mais surtout une destruction des tous les globules blancs de l'organisme (d'où le nom panleucopénie), or ce sont ces cellules qui sont censées lutter contre le virus !

La maladie est très contagieuse, mortelle presque à tous les coups et son traitement spécifique coûte extrêmement cher.


Le vaccin, lui, est excellent, et a rendu la maladie particulièrement rare.

Le calicivirus du chat (étiquette : C) et l'herpesvirus de la rhinotrachéite féline (étiquette : R) sont deux agents de coryza.


Le coryza est un terme générique qui désigne ces affections de la sphère respiratoire supérieure et des yeux, affections plus ou moins graves en fonction de leur(s) agent(s) causal(aux).


Relativement bénins s'ils sont pris tôt, les coryzas font des ravages chez les chatons, les chats affaiblis et dans les grands effectifs.


Ils deviennent redoutables lorsqu'ils sont mal gérés et virent à la chronicité, se compliquant de sinusites, bronchites voire pneumonies.

Qui n'a jamais vu un de ces répugnants matous au nez bouché, les yeux mi-clos, éternuant toutes les cinq minutes ?


La tristement célèbre leucose féline dispose depuis un certain nombre d'années d'un vaccin efficace mais onéreux, que je réalise systématiquement sur tous les chats de ma clientèle.


Ce virus nommé FeLV (Feline Leukaemia Virus), de la famille des rétrovirus, est souvent confondu avec celui du Syndrôme d'ImmunoDéficience Acquise du chat, le tout aussi tristement célèbre FIV (Feline Immunodeficiency Virus), contre lequel nous ne disposons pas de vaccin. Je reparlerai de ces deux maladies dans un billet ultérieur, mais retenez que l'on ne peut vacciner que contre le virus de la leucose (étiquette : L), qui est responsable d'une forme de cancer des globules blancs.

Les vaccins spécifiques

Je les baptise ainsi car leur utilisation systématique ne se justifie pas et doit s'adapter aux conditions de vie de l'animal.

Les maladies réglementées

Il s'agit en fait uniquement de la rage (étiquette : R), dont le vaccin est obligatoire lors de séjours à l'étranger, ainsi que dans certains lieux de rassemblements de chats comme les expositions ou les pensions.

Je ne reviens pas sur le sujet, j'en ai déjà parlé dans un billet dédié et dans celui consacré aux vaccins des chiens.

La chlamydiose

Cette maladie, due à une bactérie répondant au doux nom de Chlamydophila psittaci (étiquette : Ch), est responsable de coryza mais surtout de conjonctivites récidivantes assez particulières, dont seule la vaccination permet de s'affranchir si l'immunité naturelle du chat ne prévient pas les rechutes.

Pour ma part, je vaccine systématiquement étant donné la haute prévalence de cette maladie dans ma clientèle.

Comment vaccine-t-on un chat ?

- Mais docteur, ce petit bout de chaton, on peut lui faire tous ces vaccins en même temps ?


- Oui, sans problème s'il a deux mois, sauf la rage qui ne peut légalement être vaccinée avant l'âge de trois mois.


- Mais là, il a un coryza, on peut le vacciner quand même ?


- Là, par contre, ma réponse est négative : on ne vaccine pas un animal malade, surtout pas un pitchoun' comme lui.

Nous allons d'abord le soigner.

La consultation vaccinale sert, entre autres, à voir si l'on peut vacciner l'animal le jour même.

Quand il sera guérit, nous le vaccinerons.


Son organisme est occupé à lutter contre d'autres microbes, il ne répondra pas bien au vaccin si on le lui injecte aujourd'hui.


- "Injecte" ?

Ce sont des piqures ?


- Oui, une injection sous-cutanée, à renouveler à 3-4 semaines d'intervalle la première fois, puis tous les ans.


- Et ça fait mal ?


- Non, même si c'est désagréable. La plupart des jeunes chatons râlent pour le principe, les chats plus âgés ne disent rien, en général.

Mais est-ce que ça marche ?

- Oui, ça marche.

Pour refaire un petit tour d'horizon : le vaccin contre le typhus est excellent.


Personnellement, je n'ai jamais vu un chat vacciné développer un typhus, sauf une fois.

Un traitement très simple et très peu onéreux a permis de soigner l'animal (qui aurait peut-être d'ailleurs guérit tout seul).


Pas de problème non plus avec ceux contre la rhinotrachéite féline et la calicivirose, même si des coryzas, moins graves, peuvent être causés par d'autres agents pathogènes contre lesquels on ne vaccine pas.


En ce qui concerne la vaccination contre la leucose, pareil, mon expérience personnelle est excellente : je n'ai jamais vu un animal dépisté négatif avant vaccination tomber malade et mourir de leucose.

De toute façon, cette saleté de maladie là, nous en reparlerons.


Pour la chlamydiose, personnellement, je manque de recul.

Le succès est très net dans un protocole thérapeutique de prévention des rechutes lorsque le diagnostic a été posé, et pour l'instant, je n'ai pas eu en consultation de chat vacciné de manière préventive et ayant développé une chlamydiose.


- Vous dites qu'un chat a attrapé le typhus alors qu'il était vacciné ?

Comment est-ce possible ?


- C'est tout simple : un vaccin n'empêche pas un animal d'être en contact avec un virus.

Par contre, son administration permet d'apprendre au corps à se défendre contre ce microbe, ce qui démultiplie ses chances de s'en débarrasser avant qu'il ne rende l'animal malade.

Du coup, l'animal ne risque pas non plus de le transmettre à ses congénères.


Par contre, dans certains cas, et pour des raisons diverses (coup de fatigue, âge, gestation ou co-infection), le microbe contre lequel l'animal est correctement vacciné va quand même réussir à s'installer, mais sans provoquer la maladie dans toute son ampleur.

En général, on constate des formes bénignes faciles à soigner.


Dans le cas des coryzas, c'est un peu plus complexe : comme je le précisais plus tôt, les coryzas peuvent être dus à de nombreux agents pathogènes différents, et pas seulement à ceux contre lesquels on vaccine.

Évidemment, nous vaccinons contre les plus dangereux, délaissant ceux qui, au fond, ne sont globalement responsables que de simples "rhumes".


- Mais mon chat ne vivra qu'en appartement, il n'est pas utile de le vacciner !


- Ah, écoutez donc cet exemple de mon confrère Vache albinos, il est, je pense, édifiant :

5 chats au 10e étage d'un immeuble.

Adorables. Ne sortent jamais, même sur le rebord de la fenêtre (au 10e, les fenêtres doivent être verrouillées d'ailleurs je pense).

Bien sûr, rien n'y fera, j'avancerai tous les arguments du monde, les chats ne seront pas vaccinés.
+
1 chaton, dans une poubelle en bas de l'immeuble.

Il est petit, il est mignon, il est maigre, il est seul.

Il y a déjà 5 chats dans l'appartement, on n'est plus à un près, on va lui faire une place.
=
6 chats morts du Typhus en une semaine, des propriétaires au bord de la cirse de nerfs et un vétérinaire qui hésite entre la compassion et "je vous avais prévenu, bande de...".


Le vaccin contre le typhus existe, n'est pas très cher et est d'une efficacité remarquable.


3 chats vivent à nouveau au 10e étage d'un immeuble, et tous sont à jour de leurs vaccins.

Les effets secondaires

- Et ce n'est pas dangereux, tout ça ?

Ma sœur est absolument contre les vaccins.


- Non, ces vaccins ne sont pas dangereux.

Des millions de chats sont vaccinés tous les ans, et le bénéfice est immense, alors que les risques sont infimes.


- Infimes, ça ne veut pas dire nuls !


- C'est vrai, et il n'y a aucune raison de cacher les éventuels dangers des vaccins :

  • La réaction locale est due à une inflammation plus ou moins importante en réponse aux adjuvants, ces molécules que l'on ajoute dans les vaccins pour faire réagir l'organisme. C'est en général une boule molle, peu douloureuse, dont la taille diminue lentement, et qui doit disparaître totalement en quelques jours. Si un animal réagit systématiquement, un traitement préventif peut être utilisé lors de la vaccination.

  • Certains chats, et c'est très rare, sont particulièrement fatigués après une vaccination, avec parfois un peu de fièvre et des courbatures. En général, c'est plutôt à la seconde voire à la troisième injection qu'apparaissent ces réactions, qui sont vraiment bénignes.

  • L'allergie est beaucoup plus grave, mais exceptionnelle. De toute ma carrière, je n'ai connu qu'une fois cette mauvaise réaction, due à une réaction allergique violente à un constituant du vaccin. Si l'animal est géré très vite, il peut être sauvé, ce qui a été le cas dans mon expérience personnelle. Par contre, la vaccination doit être abandonnée pour cet animal.

- Et cette histoire de vacciner les chats au bout des pattes ?


- Ah, vous faites allusion au fibrosarcome félin.

C'est quelque chose de très important, même si l'expérience de chaque vétérinaire est très différente vis à vis de cette saleté.


Le fibrosarcome félin est un cancer à malignité locale qui se développe dans le tissu sous cutané du chat suite à une irritation.

Et les injections, qu'il s'agisse d'antibiotiques ou de vaccins, sont des irritations.

Le traitement de ce cancer consiste en une chirurgie très large autour de la tumeur, avec éventuellement des séances de rayons ou une chimiothérapie.


C'est en pensant à ce cancer que je vous disais, il y a un instant, qu'une réaction locale au point d'injection doit disparaître en quelques jours.

Le fibrosarcome, lui, est une masse qui grossit plus ou moins rapidement, très dure, en général polylobulée, le plus souvent située sous la peau au point d'injection classique : entre les épaules.


Afin de rendre l'exérèse chirurgicale moins traumatisante, certains ont imaginé vacciner le chat sur des extrémités, car il est plus facile de couper une patte que d'enlever plusieurs centimètres autour de la tumeur sur le dos.
Pour ma part, je ne souscris pas à cette idée.

D'abord, vacciner un chat sur le bout d'une patte, vous pouvez être sûr que ce sera très douloureux, voire impossible : il n'y a pas là l'espace conjonctif lâche que l'on trouve sur le dos.

Ensuite, cette tumeur reste très rare, et devrait le devenir plus encore avec les progrès de la vaccinologie, qui prends désormais en compte ce danger et tente de le réduire en ajustant la formulation des vaccins pour les rendre moins inflammatoires.
Pour vous donner des chiffres plus concrets : en cinq ans, et en vaccinant 3-5 chats par jour, sans parler de toutes les injections d'autres produits que je réalise quotidiennement, j'ai observé deux fibrosarcomes, dont un sur l'abdomen qui n'avait rien à voire avec une injection vétérinaire (probablement une petite blessure lors d'une bagarre ou d'une escapade).


Pour conclure sur le sujet des risques des vaccins, j'insiste et j'appuie, au risque de devenir répétitif : les vaccins sont une excellente protection contre des maladies graves, parfois incurables, dont les effets secondaires ne justifient en aucun cas de s'en dispenser.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:00




Clyde, un chat australien vient d'être ramené à ses propriétaires, ce mercredi après trois ans d'absence. Il a été retrouvé à 3800 km de sa maison, sur l'île de Tasmanie!

Personne ne sait comment il s'est retrouvé là, si loin de sa maison. Le chat a pu être identifié par un vétérinaire dans la ville de Cloncurry grâce à une puce d'identifications installée sous sa peau.
Une infirmière de la ville a cherché les propriétaires de Clyde pendant quatre mois autour de l'hôpital local.
"Nous ne savons pas s'il a été emporté par des touristes ou s'il a été pris en 'stop' quelque part mais, oui, c'est un long chemin qu'il a fait" s'est exprimée, amusée, la vétérinaire Donna Webber.


Clyde a pris l'avion pour rentrer, mardi, sur son île en Tasmanie et retrouver ses propriétaires stupéfaits, Ashley Sullivan et sa maman Katrina. Ashley, qui a 19 ans, avait reçu l'animal en guise de cadeau d'anniversaire.

"C'est un chat vraiment très très très chanceux. Nous sommes très heureux" a fait savoir la maman.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 17:53

Mercredi 16 Septembre 2009

 

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, les gendarmes du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de VESOUL (Haute-Saône), interpellent une équipe de braconniers surveillée depuis plusieurs mois par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

 

Le 4 septembre, vers 2 heures 15, à DEMANGEVELLE (Haute-Saône), les gendarmes procèdent au contrôle d'un véhicule, circulant à allure réduite, occupé par trois personnes. Ils constatent que le passager avant est armé d'un calibre 22 long rifle dit « custom silence » (dispositif atténuant le bruit au départ du coup de feu) et d'un phare portatif.


La présence dans le coffre du véhicule des dépouilles d'un chevreuil et de quatre lièvres conforte les militaires sur le fait qu'ils viennent d'interrompre la traque nocturne de braconniers.


 

 

Les perquisitions effectuées conjointement par les gendarmes et agents de l'ONCFS, requis en la circonstance, s'avèrent fructueuses.

Dans les congélateurs, les enquêteurs saisissent plusieurs pièces de gibier cuisinées et de la venaison fraîchement déposée (chevreuil et sanglier notamment).

Par ailleurs, dans une salle de découpe équipée d'une chambre froide, ils découvrent des indices du dépeçage récent de grands cervidés.


Treize armes de chasse (carabines de gros et de petit calibres dont certaines sont équipées de silencieux et des fusils de calibre 12 « custom silence »), 11 000 cartouches, principalement en calibre 22 long rifle dont certaines sont subsoniques (système d'atténuation du bruit) sont saisies.


 

 

Les éléments collectés corroborent les renseignements recueillis depuis un an par les agents de l'ONCFS considérant cette équipe comme un objectif prioritaire.

Les trois individus semblent s'être spécialisés dans le braconnage nocturne du lièvre, gibier qui fait l'objet d'un plan de chasse généralisé sur l'ensemble du département.

 

 

L'étroite collaboration entre la gendarmerie et l'ONCFS a permis de mettre un terme aux agissements d'une équipe qui, depuis plusieurs mois, portait atteinte à la faune sauvage du département de la Haute-Saône.

 


Sources : Sirpa Gendarmerie

Credits photo : Sirpa Gendarmerie

Contact : Sirpa Gendarmerie

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 17:50
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 17:31

Moi, beau et élancé
On me dit être un lévrier
Pourtant, je n’ai plus beaucoup d’identité
Avant, les hommes, je les servais
Mais depuis bien longtemps ils m’ont oublié.


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En effet, en cet endroit

Je connais l’effroi
Dignité et éthique, il n’y en a pas
Des frères, des sœurs,
Chaque jour tombent à mes côtés
La peur, la cruauté sont mes journées
L’Espagne, un soleil noir pour nous, lévriers.


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Après une chasse, fructueuse je dois dire

A moi, il n’est pas arrivé le pire
Juste la perrera et ses barreaux
Je me pose juste une question
Pour quelle raison suis-je en prison ?
Ai-je autant de défauts ?


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Un jour ;

A l’aube je suis partis
La tension, la chaleur
Vraiment ce n’est pas un pays
Mais où m’emmènent-ils ?
Les kilomètres, un exil, je me résigne.


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Aujourd’hui, l’air est plus frais

Ceci révèle-t-il une arrivée ?
Je quitte mon tortionnaire mécanique
Pour découvrir un nouvel horizon devant moi
Là, ils m’attendent en pleurant de joie
Je dois quand même l’avouer, je panique.


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Quelqu’un s’approche, que va-t-il se passer ?

Gentiment, simplement, il s’emploie à me caresser
Sensation magique
Il y a très longtemps que je l’avais ressenti
Ce voyage n’a vraiment pas de prix
Et sonne la fin de mon périple.


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Frédéric Brihaye, le 11 septembre 2009.
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