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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 15:53

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Les animaux utilisés en zoothérapie


Il faut savoir que lorsque certaines fonctions biologiques ou intellectuelles sont altérées, mal voyants, mal entendant, déficience mentale, troubles du comportement, perturbations relationnelles ou affectives, l’animal de compagnie remplit auprès de ces personnes des fonctions cumulées de source de sécurité, de substitut comportemental, d’agent intermédiaire, de soutien physique ou affectif, d’éponge pour les émotions, voir de support qui compense la plupart des handicaps.

L’animal de compagnie apaise, protège, rassure, sécurise, enlève l’anxiété, l’angoisse.

 C’est un allié de confiance qui aide à vivre et à s’épanouir. Mais il faut être capable de discerner les différents cas de handicap mental, les différents cas de maladie mentale.

 Ils peuvent être très nombreux parce que chaque cas, à l’intérieur de la dénomination de celui-ci et dans ces spécificités, est différent.

Les principaux animaux que l’on retrouve dans la zoothérapie.


Le chien – le cheval de trait – le poney - l’âne – la chèvre des Pyrénées ou du Poitou - Le lama - le lapin nain – le cochon d’inde - le chat


Le chien, animal majeur dans la zoothérapie.


Nous savons que le chien est incontestablement le compagnon de l’être humain depuis des millénaires.

Ils sont devenus, au fil des ans, dépendant l’un de l’autre.

Utilisé dans les mouvances et les migrations de l’être humain, leur survie dépendait de la chasse qu’ils allaient exécuter ensemble tout au long de ces migrations.

Le chien possède une mémoire connectée à un lobe préfrontal qui lui permet d’éprouver ce qu’il se représente.

 Bien que l’on ait longtemps qualifié l’animal sans intelligence, aujourd’hui on peut très bien démontrer le contraire.

Des scientifiques tels Konrad Lorenz, puis Tinbergen, Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1973 avec von Frish, ont prouvé que l’animal, et notamment le chien, était pourvu de sens, d’instinct, de capacité à apprendre et à réagir face à des problèmes spontanés dans leur environnement naturel.

Le chien est probablement l’animal qui se prête le mieux et se substitue le plus facilement et le plus souvent aux besoins de domination des personnes frustrées, coléreuses, agressives, rejetées, insécurisées, mais aussi abandonnées, maltraitées, exclues.

Le chien utilise un langage codé que j’ai pu apprendre, analyser et reproduire dans les travaux de recherches que je fais avec mes chiens aussi bien en élevage que lors de mes expéditions en Arctique.

 

Ces études et ce langage m’ont permis de travailler la zoothérapie avec des personnes handicapées mentales, mais également avec des personnes en recherche de bien être.

 

En étudiant le langage et la hiérarchie au sein de ma meute de chiens polaires, j’ai pu me rendre compte que l’on pouvait tirer un maximum d’informations pour développer des programmes de zoothérapie.

 

Aussi bien pour les personnes atteintes de tension, d’anxiété, de troubles de comportement, de phobies, que pour les jeunes délinquants, jeunes défavorisés et handicapés mentaux.

 

Mais il faut bien savoir que le choix du chien est très important.

 

Sa race, son sexe, son âge, son éducation, sa réceptivité, sa provenance font partie des critères de sélection.

Mais n'oublions pas ce slogan : il n’y a pas de mauvais chien, il n’y a que de mauvais maître ! 

L’âne.

 Rustique, doué d’une très bonne résistance, endurant, infatigable, il est le partenaire idéal pour l’enfant en général et d’autant plus pour les enfants handicapés mentaux.

Très doux, calme, docile,  il est capable d’encaisser la rudesse de l’enfant sans crainte.

 Son regard ne dégage aucune agressivité.

L’âne aide les enfants en difficulté.

Il apaise.

On pourra très bien envisager, dans un programme avec des ânes, des randonnées d’une journée au début, voire de plusieurs jours par la suite.

Le poney.

 C’est l’animal de prédilection pour la monte de jeunes enfants.

Sa petite stature, maximum 1m 48, rassure. Pour les enfants handicapés il est le complice idéal pour leur permettre de s’épanouir, de se sécuriser.

Il joue, comme le cheval, un rôle très important dans l’orientation de l’agressivité et la provocation chez certains handicapés mentaux. Le zoothérapeute a  un rôle de guide très important à jouer.

C’est le résultat des trois pôles, enfant + animal + zoothérapeute, qui va créer le dialogue duquel va surgir l’émotion et les relations sociales futures.

 On peut également atteler le poney ce qui permet de responsabiliser la personne dans le besoin en lui confiant des tâches qu'il est tout à fait capable de faire.

Le cheval de trait.

 Il impressionne par sa forte corpulence, il demande donc le respect.

 On va donc utiliser le cheval de trait avec des personnes à fort caractère, agressif voir même violent.

Le cheval va très vite canaliser cette agressivité et la personne se soustraira très vite à lui.

On fera atteler le cheval par cette personne ce qui lui permettra de se sentir utile.

La chèvre des Pyrénées ou du Poitou.

D’un tempérament familier elle se prête bien à un travail de médiateur auprès de jeunes autistes et trisomiques ainsi que pour des jeunes en difficulté.

En choisissant une chèvre à poils longs, comme la chèvre des Pyrénées, nous pouvons ainsi travailler la psychomotricité et le mouvement.

 La chèvre, nourrie au biberon et éduquée dans un cadre de jeunes enfants, il sera très facile de la rendre responsable dans un programme de zoothérapie.

Le lapin nain et le cochon d’inde.

Un des grands bénéfices de la thérapie par l’animal possédant une fourrure sous forme de pelage à poils courts ou longs, est le toucher de cette fourrure.

 C’est un antidépresseur.

 Il est prouvé qu’en caressant la fourrure d’un animal le stress, l’anxiété, le rythme cardiaque baisse.

 La personne s’apaise d’elle-même et son agressivité, son insécurité, sa peur diminuent.

 Ce toucher devient réconfortant pour la personne.

 Elle peut s’épanouir plus ouvertement, avec sécurité et calme.

 Le toucher peut aussi favoriser l’amusement, les rires, l’envie de parler, de se confier.

 Notamment pour les personnes anxieuses, intraverties.

 Parler à un animal abaisse votre rythme cardiaque.

 Parler à une personne augmente votre rythme cardiaque.

 Mais attention ! Dans certains cas, il faut être vigilant.

 Il faut veiller à ce que la personne ne mutile pas l'animal en lui tirant sur les poils, les oreilles et surtout avec les petits animaux comme le lapin, le cochon d'inde.

 Le chat. Il joue un grand rôle dans le milieu des personnes d'un certain âge.

 Son ronronnement sécurise, porte compagnie, évoque la parole, ce qui provoque communication avec lui.

 C'est un antidépresseur.

 Là encore, la race du chat est très importante.

 Il faut un chat calme, avec un toucher soyeux.

Le lama.

Il fait partie de la famille des camélidés.
Docile, rustique, de la même manière que le poney, le lama se prête à tous les critères de programme en zoothérapie.
On peut le monter, l'atteler, le bâter, il est un excellent médiateur pour les personnes handicapées mentales, mais également pour les  jeunes défavorisés et délinquants.
Il saura se faire comprendre en cas de personnes agressives.
Nous vous ferons régulièrement part des études et des résultats de comportement sur le terrain, en présence de population dans le besoin, avec ces différents animaux.
N'hésitez pas à nous faire part de vos propres constats et expériences.

Notre adresse courriel : 
info@institutfrancaisdezootherapie.com 

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commentaires

M
<br /> Je réagis au fur et à mesure, dans l'ordre chronologique de la réception de vos notifications, puisque je m'y suis abonné.<br /> <br /> Il y a des années, j'ai vu une émouvante émission télévisée sur le sujet, en l'occurrence avec des chiens en milieu gériatrique.<br /> <br /> A l'époque, je visitais bénévolement, avec un groupe d'amis, à son domicile, un sclérosé en plaques alité depuis une trentaine d'années et pour ainsi dire tétraplégique.<br /> <br /> Dans le droit fil des enseignements de cette émission, j'ai proposé à ce monsieur de lui faire connaître ma chère et tendre Chipie (croisé teckel trouvé dans une poubelle et qui vécut 14 années de<br /> bonheur en ma compagnie).<br /> <br /> Dès la toute première rencontre, la petite chienne grimpa sur le lit aux côtés de cet infortuné monsieur, qui put la caresser et lui parler à volonté. Oui, toute une série d'animaux ont des vertus<br /> hautement thérapeutiques pour l'être humain!!<br /> <br /> <br />
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