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THOIRY, HIER, 10 HEURES. Maltraitée, cette ourse se refait une santé dans les allées du parc de Thoiry, où elle a parfaitement réussi son adaptation. Son ancien compagnon d’infortune a, lui, rejoint un zoo allemand. | (LP/M.G.)
Elle est encore un peu timide malgré ses 130 kg, même si de sa captivité elle a gardé une certaine confiance vis-à-vis des gens ou des soigneurs qui l’approchent.
Depuis six mois, Lilou, une ourse baribal, revit dans l’enceinte du zoo de Thoiry.
Tombée entre les mains d’un montreur d’ours normand peu scrupuleux, elle a été récupérée par les soigneurs du parc zoologique le plus célèbre de France.
« Elle se porte vraiment bien. Nous venons tout juste de la lâcher de son enclos pour la mettre au contact des autres animaux et elle s’est parfaitement adaptée », se félicite Paul de La Panouse, le patron de la réserve.
La nouvelle vie de Lilou commence à la fin de l’été 2010, lorsqu’un habitant du Pays de Bray, en Seine-Maritime, décide d’accueillir dans sa propriété deux ours récupérés auprès d’un dompteur incapable de s’occuper des bêtes.
Mais le nouveau propriétaire n’est pas plus doué : les ours sont enfermés dans des cages minuscules et sont extrêmement mal nourris. Ils montrent des signes d’extrême anxiété.
L’un d’entre eux tombe malade.
Incapable de prendre les animaux en charge, l’homme se tourne alors vers des spécialistes des ursidés qui constatent que les animaux sont en danger.
Doudou, le mâle, est expédié en Allemagne.
Lilou, la femelle, rejoint Thoiry, qui compte déjà 23 baribals, une espèce originaire d’Amérique du Nord.
Très vite, l’ourse étonne par ses capacités d’adaptation.
Elle a tout de même gardé quelques réflexes de son ancienne vie : « Elle dort toujours sur le goudron de la route (NDLR : les visiteurs parcourent le zoo en voiture sur une route goudronnée) et cherche systématiquement la compagnie des hommes », confie un soigneur.
