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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 09:07
sangliers.jpg
Pour Pierre Périé,
« c'est aux chasseurs qu'il revient de gérer l'espèce » . Comment ?
« En organisant des battues dans la plus pure et la plus belle des traditions » , répond le Lotois d'origine, Gruissanais d'adoption, président du Club national du sanglier (*) , qui tire... la sonnette d'alarme.
« Il faut réduire considérablement la population de sangliers. Dans l'Aude, on abat entre 12 000 et 14 000 bêtes adultes par an, soit approximativement la moitié du cheptel (...).

« Dans le même temps, le nombre de chasseurs diminue considérablement : on doit être 13 000 environ, d'un certain âge, dont 8 000 seulement à s'être acquitté du montant du timbre grand gibier
.
Les sangliers, eux, sont partout, jusqu'en plaine, dans la périphérie des grandes
villes, au coeur même des villages parfois... »

Selon Pierre Périé, on peut faire coup double : « En tirant la chasse vers le haut, on retrouvera un sanglier digne de ce nom, véritable animal sauvage. En adéquation, en nombre, avec le milieu naturel, ce qui n'est plus le cas dans bien des endroits » .

Pierre Périé est le plus « fada » des 800 "fanas" membres du club, des 180 adhérents audois.
Que des puristes.
D'ardents défenseurs des battues du mercredi, du samedi et du dimanche (**), avec les piqueurs et les fidèles aux postes, qui attendent la proie poussée en leur direction par la meute joyeuse.

Une fois abattue, elle sera dépecée et vidée par les chasseurs eux-mêmes, qui commenteront leurs exploits autour d'un bon repas, avec les abats de la bête au menu.
La tradition est ainsi respectée jusqu'au bout.

« Tout comme les règles de sécurité pendant la battue »
, ajoute l'ancien salarié de la Fédération départementale des chasseurs de l'Aude.

Jusqu'à l'élection d'Yves Bastié à la présidence, en 2007... Pierre Périé était alors responsable du plan de chasse grands animaux, chargé de mesurer les dégâts causés par le grand gibier.

« C'est aux chasseurs qu'il revient de gérer l'espèce
, considère donc le président du Club national du sanglier. Mais il est anormal qu'ils soient les seuls à payer les 300 000 € de dégâts occasionnés aux récoltes, notamment. Il leur revient, en revanche, d'aménager les territoires de chasse, d'ouvrir des milieux, des layons... »

Pour que les parties de chasse restent (ou redeviennent) des parties de plaisir. (**)

Depuis le 31 janvier, date de la clôture générale, la chasse est officiellement fermée.

Exceptée la chasse au sanglier et au grand gibier qui reste ouverte, par arrêté préfectoral, jusqu'au 28 février.



Gérard CATHALA
(*) Ce club a été créé en 1991 par l'Ariégeois Laurent Cabanau, aujourd'hui rédacteur en chef de la revue "Sanglier passion".

http://www.midilibre.com/articles/2010/02/15/CARCASSONNE-Le-sanglier-espece-en-voie-de-proliferation-1112961.php5

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commentaires

D
<br /> Ignoble ces photos. Je devine le plaisir sadique des chasseurs de les exposer ainsi. Les chasseurs me donnent des nausées...ces soit disant régulateurs de la faune...destructeurs de la faune leur<br /> conviendrait mieux. Depuis le temps qu'ils chassent le sanglier,il y a lontemps que cette espèce devrait être régulée... Chercher l'erreur! C'est sûrement eux qui font en sorte qu'il y en ait<br /> autant...manière de se faire plaisir en tirant dessus.<br /> <br /> <br />
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