/fdata%2F2345298%2F%2Favatar-user-1654584-tmpphpFsv0n9.jpeg){kind=avatar}
le 21.09.2009 04h00
Après 10 heures de recherches, les secours ont abandonné hier soir.
Mais ne désespèrent pas de voir Réglisse ressortir sain et sauf de la cavité dans laquelle il est coincé depuis 5 jours
Depuis cinq jours, Réglisse, un petit teckel de 9 neuf ans, est coincé plusieurs mètres sous terre dans un bois de Lavans-sur-Valouse, dans les alentours d'Arinthod.
Parti avec son maître Bernard Clerc et plusieurs de ses homologues à quatre pattes à une partie de chasse, mercredi, il n'est jamais revenu.
« Il pistait un sanglier et a dû le lâcher pour poursuivre un blaireau. Il s'est retrouvé dans un trou de blaireau et il n'est pas ressorti », explique Bernard Clerc qui vit entre la Haute-Savoie et l'Ain mais chasse dans le Jura.
Il a d'abord retrouvé sa trace tout seul, grâce au collier de repérage à émetteur que portait le chien, mais s'est résigné à appeler les pompiers hier matin.
À 10 heures, sous le commandement du major Marcel Mermet, commandant de la compagnie de Thoirette, les pompiers du Groupe de secours en montagne et milieu périlleux étaient prêts à intervenir.
Après plusieurs heures de vérifications pour localiser Réglisse, ce sont les spéléologues bénévoles du Spéléo Secours français (SSF) qui ont pris le relais, sur décision du Sdis, à 15 heures.
« Nous n'avons pas le droit d'aller sous terre », précise le major qui est resté sur place pendant toute la durée des opérations. Les gendarmes ont aussi fait une reconnaissance.
Pour entrer sous la cavité, haute d'à peine 25 centimètres, c'est Jean-Luc Gabet qui a été trié sur le volet.
Ultra-motivé, il a plongé plusieurs fois sous terre, jusqu'à 20 mètres à l'horizontale, en appelant le chien et avec le récepteur, sans succès.
Les trous et galeries étaient trop nombreux et il a dû se résigner à revenir, ne pouvant plus passer que ses jambes.
Les recherches ont été interrompues à la nuit tombée, peu avant 20 heures.
« Le collier bouge et on a secouru un chien l'an dernier, tombé à 11 mètres sous terre dans un gouffre, qui ne faisait pas le moindre bruit. S'il n'a pas fait de mauvaise rencontre et qu'il est encore en vie, on peut supposer qu'il a perdu tous ses repères, dans le noir et peut-être à 40 mètres sous terre, explique Éric David, conseiller technique départemental au SSF. On a plutôt l'habitude de secourir des gens, une ou deux personnes chaque année dans le département, et on ne met évidemment pas les mêmes moyens pour un animal que pour un homme. »
Selon les spéléologues, Réglisse s'est coincé sous une « vraie » grotte, formée il y a des millions d'années et recolmatée presque complètement à l'ère glaciaire.
Ils ont conseillé à M. Clerc de revenir aujourd'hui avec de la nourriture odorante et de faire du bruit pour tenter d'amener le chien à sortir de lui-même.
« Je vais faire cuire de la viande dès ce soir !» nous confiait hier Bernard Clerc.
Delphine Givord
