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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 17:27

Pour construire une bonne relation avec son animal, il est capital de bien communiquer avec lui.

Pour cela, il faut être capable de le comprendre et de se faire comprendre de lui.

Mais nous ne parlons pas le même langage, alors comment s’y prendre au juste ?

 

Adopter des attitudes canines ?


Copier le comportement naturel du chien (ou du loup) n’est pas le moyen le plus clair de faire passer un message.

Car, le chien ne nous perçoit probablement pas comme l’un de ses congénères.


Rendons nous à l’évidence, notre espèce est relativement éloignée phylogénétiquement de celle du chien, et nous ne ressemblons pas du tout à notre petit compagnon poilu.


Même avec une queue, des oreilles mobiles et des talents d’acteur né, il y a fort à parier que votre chien ne vous confondra pas avec l’un des siens… (Je sens votre déception).

Alors comment un chien peut-il interpréter sans équivoque nos intentions lorsque nous jouons à emprunter (imiter) certains comportements canins ?

 

Petit exemple d’imitation :


Face à un comportement non compris et gênant (tel certains types de mictions, agitations, ou encore attitudes posturales et même conduites agressives souvent interprétées comme de la « provocation » de la part du chien), se saisir de l’animal par la peau du coup pour lui montrer qui est le chef, le retourner sur le dos (sans le brutaliser ?), le maintenir plaqué au sol, lui donner une claque dans les babines etc.


Ces comportements visent à mimer l’attitude qu’auraient certaines mères ou individus dominants face à un congénère belliqueux ou trop remuant.


Léger hic : nous ne sommes pas des chiens !


Si le chien comprend facilement que nous sommes contrariés et plutôt « pas contents », notre imitation malhabile sera vécue comme un acte de violence et non comme une interaction sociale clairement codifiée.


Le chien adoptera une posture de soumission (aplatissement au sol, allongement sur le dos ou même pipi de stress) ou menacera (mordra ?) par peur.

Bonjour la confiance et l’harmonie ! De plus, il n’aura pas pour autant « compris la leçon ».

 

L’organisation sociale et la hiérarchie


Si nier que le chien est un être social et voit le monde à travers les codes de son espèce ne semble pas tangible, décrire, penser et construire les relations humain-chien comme reposant sur une hiérarchie linéaire (de type dominant-dominé) interspécifique ne paraît pas non plus approprié.

Etablir un mode de communication où il s’agit d’imiter les dominants en s’imposant par la force peut même s’avérer dangereux.

 

Entre chien et homme, il s’agit d’une cohabitation entre deux espèces distinctes.


Nul besoin de se transformer en chien d’un coup de baguette magique ni d’imiter certains comportements maternels ou sociaux canins pour se faire comprendre !

Pour communiquer efficacement avec le chien, sans quiproquos ni malentendus, inventons un nouveau langage prenant en compte :

  • ce qu’est le chien : un chien ! S’exprimant au travers du répertoire comportemental de son espèce, des codes sociaux canins…
  • qui il est : son tempérament et sa sensibilité (plutôt offensif ou défensif, curieux ou peureux…)
  • ce que nous sommes : des humains ! Des êtres appartenant à une espèce différente de la sienne.

Nous pouvons communiquer de façon claire et cohérente avec nos chiens, sans violence et dans le respect de leurs émotions.

Proposer un modèle de cohabitation basé sur l’équilibre entre les besoins de nos chiens et nos attentes d’humains pourrait constituer la base d’une relation saine et harmonieuse.

 

Julie Decompte
www.comportementaliste-chien-chat.fr 

source
http://www.myeasypet.com/blog/2009/08/psy-pour-chien/
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