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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 16:32

Les agressions de la part de chiens, et en particulier sur les enfants, sont nombreuses et le plus souvent pourraient être évitées par une meilleure compréhension du chien.

Un chien qui a mordu n'est pas un chien fou, et ce n'est pas parce qu'il a mordu qu'il remordra, même s' il a " goûté au sang " !


Ces idées reçues circulent beaucoup et engendrent beaucoup trop d'abandons ou d'euthanasies.

Le chien est un être vivant qui a des émotions et il répond à ces émotions par son langage dont fait partie l'agression, qui n'a certes pas le même effet sur une peau d'homme que sur une fourrure de chien !

Il faut donc apprendre à décoder le langage canin et trouver les raisons qui ont poussé le chien à mordre afin d'éviter que cela se reproduise. 

Voici quelques informations sur l'agression chez le chien :

  Le déroulement d'une conduite agressive

Un comportement d'agression classique se déroule selon un rituel précis.

  • Il y a d'abord l'émission d'un stimulus qui va faire réagir le chien (c'est la cause de l'agression).

  • Le chien va commencer par la menace : grondements, aboiements, regard fixe, babines retroussées… Elle sert à éviter l'agression et à faire cesser ce qui dérange le chien.
  • Elle peut être très brève et parfois imperceptible ou incompréhensible par les propriétaires de chiens.
  • Si celle-ci n'est pas efficace, le chien va passer à l'étape suivante.

  • L'étape suivante est la morsure : selon la cause de l'agression, elle peut-être plus ou moins grave.

  • La dernière séquence est celle de l'apaisement : par des échanges de léchage ou des demandes de jeu, pour s'assurer que les intentions ne sont plus dangereuses.
  • C'est ce que l'on prend souvent pour un "pardon" de la part du chien alors qu'il affirme sa victoire !


  •   Les différents types d'agressions

    L'agression hiérarchique : souvent entre deux mâles, elle est faite pour affirmer sa supériorité.

Elle s'arrête quand l'un des chiens adopte une attitude de soumission.

La soumission peut être très visible comme la posture couchée sur le dos mais elle peut être aussi très discrète comme le détournement du regard. Elle inhibe alors tout de suite l'agression de l'autre.

L'agression entre femelles : elle arrive le plus souvent quand elles sont en oestrus ou en gestation.

Cela correspond à une défense des ressources pour assurer la survie d'une portée éventuelle.

L'agression par irritation : Déclenchée par une douleur (ou l'anticipation d'une douleur) ou une angoisse.

La phase de menace est alors brève, voire inexistante.

Elle sert à se soustraire à une souffrance, par exemple quand le chien est malmené par un enfant ou quand on soigne une blessure qui lui fait mal.

L'agression par peur : contrairement à ce que l'on pense, c'est une agression très fréquente chez le chien familier car il est souvent confronté à des situations incompréhensibles pour lui.

La peur est une émotion difficilement supportable à laquelle le chien peut réagir de plusieurs manières :

  La fuite, pour s'éloigner de ce qui provoque cette peur.
  L'immobilisation, pour attendre que le danger s'éloigne.
  La menace, pour repousser ce qui provoque cette peur. Par exemple, un chien tenu en laisse sait qu'il ne peut pas fuir et qu'il n'est pas maître de ses mouvements, il va donc menacer l'inconnu, chien ou humain, qui s'approche.

L'agression territoriale : A l'état sauvage, les groupes de chiens disposent d'un biotope qui leur procure leurs ressources vitales.

Cette agression correspond à une défense de ces ressources, la survie de la meute en dépend.

L'agression maternelle : Quand une chienne ressent une menace pour ses chiots.

L'agression instrumentale : C'est le résultat d'un apprentissage par le chien lorsqu'une situation est répétitive.

L'étape de menace est supprimée car le chien a appris qu'elle ne servait à rien.

Il mord directement pour faire cesser une situation stressante ou une agression.

L'agression redirigée : Un chien qui subit un stress, une frustration, une privation qu'il ne peut pas faire cesser va essayer de ce libérer de cette émotion en se retournant sur quelque chose d'autre ou un autre individu, chien ou humain, qui se trouve à proximité.


Il s'agit d'une activité de substitution.

Cela peut être une agression redirigée mais aussi des destructions ou une auto-mutilation.

http://www.comportementaliste-npdc.com/conseils/agressions.php

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commentaires

E
Je trouve votre blog informatif. Merci pour ces informations, je les connais assez aussi via chanton ledoeuff, mirat bruder et la clique mais ne pensez vous pas qu'il serait tant de vulgariser ses termes "scolaires" et juste de se rappeler que le chien est en communication avec l'homme depuis toujours? Et que tout ce bruit met surtout en avant un faux débat qui continue de faire de l'humain et l'animal qui vit avec des êtres dénaturer pensant penser? un babouin connaît mieux un chien qu'un humain, cherchons nous à mieux connaître ce qui a été fait avant nos sociétés peu soucieuses des savoirs archaïques alors que tous nous ramène aux sources ? Merci de partager votre avis. Sincèrement et l'égo à sa place. Manuel Escusa
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L
<br /> Je pense qu'il est trés difficil de définir des caractéres de bases...<br /> Mais dans tous les cas, c'est à la relation avec l'animal qu'il faut préter attention, et non pas à la relation que l'on a envie ou que l'on pense avoir avec son animal.<br /> Le retour aux sources est une façon comme une autre de voir la chose bien entendu.<br /> <br /> <br />