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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 15:19

 

 

Sabrina avec Titan, son rottweiller de 6 ans.

Sabrina avec Titan, son rottweiller de 6 ans.

 

Sabrina, la présidente de la LISA,  vient de confier ses histoires  de sauvetage d'animaux  à deux auteurs ardennais.

Le résultat est un livre,  « Ma voix pour eux », vendu au profit de l'association.

 

ACCROCHEZ-VOUS bien à votre marque-page car vous ne sortirez pas indemnes de la lecture de ce livre ! On est loin de Bambi ou des 101 Dalmatiens !


Sabrina, la présidente de la LISA (Ligue dans l'Intérêt de la Société et de l'Animal), voulait depuis deux ans « sortir un bouquin » pour raconter ce que peut signifier la protection animale au quotidien, avec des histoires vécues, ici, dans les Ardennes.


On peut penser ce qu'on veut en particulier de cette pasionaria de la cause animale - et de tous ceux en général qui bravent le vieux reproche éculé consistant à dire qu'il vaut mieux « s'occuper d'abord des gens ».


Mais cette femme a « des qualités extraordinaires, des qualités en perdition dans nos vies trépidantes », comme le souligne, dans la préface, Laurence Paroche, l'un des deux auteurs, avec Jérôme Richard.

 

Elle ne compte plus les fois où elle a failli prendre des coups de la part de maîtres maltraitants qui ne voulaient pas entendre les reproches qu'ils méritaient. Ténacité ? Courage ? Inconscience ?
Appelez ça comme vous voudrez.

Misère sociale, bêtise, cruauté

« J'ai vu Laurence et Jérôme une fois par semaine pendant un an. Ils prenaient des notes. Ce ne sont que des histoires vraies… tristes, mais qui finissent bien en général », commente Sabrina.

 

« Je n'ai pas voulu que ce soit trop morbide mais la réalité est ce qu'elle est… Vous savez, un jour, à l'assemblée générale de la LISA, un ami de l'association est venu avec la photo d'un squelette de petit chien qu'il avait trouvé en forêt… attaché à un arbre. La pauvre bête était encore dans une position couchée, la tête posée gentiment sur ses deux pattes avant. À la fin, elle devait être tellement faible qu'elle s'est allongée en attendant de mourir. Comment est-ce possible ?…. Certaines fois, on ne peut pas retenir ses larmes ».


Au fil des pages reviennent souvent les mots souffrance, galère, gangrène, enfer, abandonné, battu, barbares, lâchement, cicatrices, séquelles, mais aussi… miracle.


Le livre commence par les histoires des propres chiens de Sabrina : Max, Poupette, Pupuce et Titan.


Le dernier arrivé, un solide rottweiller a peut-être les apparences (du molosse) contre lui mais c'est un joyeux drille ; il ne pense qu'à jouer, malgré une santé fragilisée… par un souffle au cœur.


Laurence Paroche et Jérôme Richard ont parfois pris le parti de faire parler l'animal à la première personne… un peu comme Sampa, le chien bâtard « qui fait tourner la tête à bien des pedigrees », dans l'émouvante chanson de Georges Chelon.

 

Dans certaines histoires, c'est la fatalité, ou la misère sociale, plus que la bêtise ou la cruauté, qui apparaissent comme les facteurs déclenchants de la misère animale.

 

Ici, cinq chiens abandonnés dans une ferme ardennaise, attendant le retour de leur maître hospitalisé.

 

Là, une centaine d'animaux, chiens et chats, enfermés dans une maison à Sedan.

 

Ou encore, les « cabanons de l'enfer », allusion au sauvetage de Wagnon en 2006…


Pour plusieurs cas encore récents, on se souvient d'affaires douloureuses qui ont défrayé la chronique des faits divers.


« Ce livre est le reflet de mon âme meurtrie », avoue Sabrina en quatrième de couverture, mais on sent bien qu'elle ne baissera jamais les bras.

 

Patrick FLASCHGO

 

 

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/sabrina-raconte-le-douloureux-quotidien-de-la-protection-animale

 

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