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C'est dans « le bas » du village, rue des Sources, que les chats disparaîtraient.
DES chats disparaissent, victimes de l'appétit pour nos amis à quatre pattes d'un mystérieux habitant.
Telle est la rumeur qui court actuellement à La Grandville où, depuis près de dix mois, six chats auraient disparu sans laisser de traces.
Le phénomène serait circonscrit à un quartier du « bas » du village où une dizaine de foyers tout au plus seraient concernés, place Le Parterre et rue des Sources.
Ces disparitions en série sont particulièrement angoissantes pour les propriétaires qui n'ont, pour l'heure, jamais retrouvé le corps de leur animal de compagnie : « C'est ça qui est le plus étrange.
S'ils avaient été empoisonnés, à moins (qu'il ne s'agisse, N.D.L.R.) d'un produit fulgurant, ils reviendraient mourir au plus près de chez eux », argumente Josiane*, une habitante qui a perdu son chat en juin dernier. Et de poursuivre : « S'ils sont écrasés, on retrouve les corps. À moins qu'on les tue puis qu'on les enterre ou qu'on les jette à la poubelle ensuite, mais je n'y crois pas ».
Durant la guerre, ça se faisait
Plus troublant encore, la localisation des faits.
Seuls ont disparu les chats des habitants de la rue de la Source et place Le Parterre.
Peu habitués à errer au loin, les animaux auraient disparu dans le quartier, les habitants en sont sûrs : « Ils passent tous la petite ruelle entre nos deux maisons. Mais c'est tout. C'est forcément dans le coin que ça s'est passé. Quand on a perdu notre chat, on l'a cherché partout même près de l'étang et dans les champs. Il n'y avait rien. C'est ici », explique cette habitante.
Malveillance ou accident ?
La rumeur laisserait penser qu'un habitant du village attirerait les bêtes pour les tuer… et les manger.
Une idée qui relèverait du fantasme populaire mais pour certains, la « piste nutritionnelle » est tenue pour un véritable mobile. « Durant la guerre, ça se faisait. Mais pas seulement », lance cette Grandvilloise.
Le maire, Denis Landart, dit quant à lui ne pas être au courant de ces disparitions, ni de la rumeur.
Une chose est sûre, désormais, les propriétaires de chats du secteur se montrent plus vigilants : « J'en ai encore un qui reste à la maison pour le moment », explique Isabelle*.
Manessa TERRIEN
* Prénoms d'emprunt.
