Marmottes, ratons laveurs, mouffettes, écureuils… le nombre de visiteurs indésirables à quatre pattes se multiplie autour de certains résidences de Belœil.
C'est ce que décrient Marjolaine Audet, Sylvain Lefort et Françoise Béliveau, qui souhaitent sensibiliser leurs concitoyens aux dangers et désagréments de la présence de tels animaux.
«Il faut que les gens comprennent que les animaux vont rester tant qu'il y aura de la nourriture disponible», explique Françoise Béliveau.
Cette résidente de la rue Mésy a vu plus d'une fois marmottes et ratons laveurs prendre d'assaut son terrain.
Elle et ses voisins insistent sur les dommages qu'ils causent autour de leur maison.
Selon eux, les ratons laveurs sont les plus dérangeants: «Ils sont envahissants et effrontés, ils fouillent dans les vidanges, détachent les sacs, répandent les poubelles… ils entrent presque dans ta maison!», affirme Mme Béliveau.
Les ratons laveurs se rafraîchissent dans la piscine de Mme Audet, à Belœil.
Ces animaux ne se gênent pas non plus pour manger les pousses dans les potagers, creuser des trous sur certains terrains ou se batailler entre eux.
Sylvain Lefort souligne d'ailleurs le danger qu'ils représentent: «Ça peut attaquer les gens, les mordre.
C'est dangereux pour les enfants», affirme le père de deux jeunes de 6 et 10 ans.
«Les ratons laveurs peuvent aussi avoir la rage», ajoute Marjolaine Audet.
Bien qu'aucun cas de rage du raton laveur n'ait été recensé dans la grande région de Montréal depuis 2010, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune lutte activement contre cette maladie.
Il invite notamment la population à contacter Services Québec dès qu'un animal semble suspect (très malade, désorienté, anormalement agressif ou paralysé).
Mme Béliveau a utilisé un produit répulsif non toxique pour éloigner les animaux établis sous son balcon, avec succès.
Les techniques de répulsion sont d'ailleurs les premières à essayer pour éloigner ces animaux indésirables.
La Société de contrôle d'animaux domestiques (SCDD) conseille d'enlever toute nourriture placée à l'extérieur et de ne pas sortir ses ordures trop tôt avant la cueillette pour éviter la venue de ratons laveurs.
Pour les marmottes, il est conseillé de bloquer l'accès aux dessous des cabanons et aux jardins par l'installation d'un grillage enfoui à au moins un pied dans le sol.
C'est seulement lorsque ces techniques de répulsion ne fonctionnent pas qu'il peut y avoir cueillette des animaux selon la loi sur la faune, explique la SCDD.
Il n'est jusqu'à présent jamais arrivé que la SCDD ramasse un animal après que ces moyens de répulsion aient été mis en place.
Pour Sylvain Lefort, les animaux sont trop protégés: «c'est bien beau de protéger les animaux, mais c'est rendu un fléau, alors à quoi ça sert?»
Le Belœillois a d'ailleurs décidé de s'occuper seul de la marmotte qui a élu domicile sur son terrain.
Au moment de le rencontrer, il venait tout juste d'installer une cage à la sortie du terrier de la bête afin de la recueillir et de la déposer dans une forêt plus loin.
Les marmottes se promènent d'un terrain à l'autre
au coin des rues Mésy et Alexander, à Belœil.
L'Œil Régional - 6 août 2011