AnimaNaturalis :
action choc en plein centre de Madrid
Une vingtaine de bénévoles activistes de AnimaNaturalis
ont surpris les passants du centre ville de Barcelone par une action qui n'a laissé personne insensible.
Le jeudi 4 février 2010, France 2 a diffusé, dans le cadre de l’émission « Envoyé Spécial », un reportage donnant la parole aux fourreurs, uniquement aux fourreurs… |
Vous êtes très nombreux à nous faire part de votre indignation : comment concevoir qu'au 21ème siècle, le massacre de millions d'animaux pour leur fourrure soit encore perpétré pour satisfaire aux exigences de la mode ?
La Fondation 30 Millions d'Amis établit un constat préoccupant sur ce que représente, en quantités et en souffrances, ce commerce à travers le monde.
L'industrie de la fourrure tue plus de 56 millions d'animaux par an (chiffres en hausse de 10% chaque année depuis 10 ans), sachant que l'Europe est responsable à elle seule de 70% de la production de fourrure d'élevage dans le monde.
La production annuelle totale représente environ 4,3 millions de peaux de renards et 29,5 millions de peaux de vison.
Depuis plusieurs années, force est de constater une croissance nouvelle pour l'industrie de la fourrure qui, soutenue par le matraquage marketing, ose affirmer sans honte que "Fur is back !" (La fourrure est de retour, NDLR).
Constater que la manufacture d'un manteau nécessite environ 80 visons, 42 renards, 40 ratons laveurs, 10 à 15 loups ou 18 lynx, est révoltant.
Une priorité : informer les consommateurs !
La Fondation 30 Millions réclame depuis plusieurs années déjà un étiquetage clair et normalisé des fourrures mises en vente sur le marché Européen.
Cet étiquetage devra pourvoir informer le consommateur sur la nature exacte et la provenance des peaux utilisées - élevage, piégeage, chasse, pays - leur qualité, l'espèce auxquelles elles ont été arrachées, ainsi que le nombre exact d'animaux qu'il a fallu tuer pour réaliser la pièce portée.
Trop nombreux sont ceux qui ignorent encore que le col de leur veste, la garniture de leur manteau ou la doublure de leurs gants sont réalisés à partir de véritables fourrures.
Certains consommateurs pensent – à tort – que ces "garnitures" sont faites à partir des chutes d'un manteau. Erreur !
90% des renards d'élevage, mais également d'autres animaux, sont tués et dépecés uniquement pour fabriquer des garnitures et non pour la manufacture de manteaux !
Sur 180 animaux tués, la fourrure de seulement 42 d’entre eux seraient réellement utilisée. Le reste serait jeté, considéré comme du simple déchet.
Fausse fourrure, vrai dilemme
La fausse fourrure ressemble souvent à la vraie et il est important de savoir faire la différence.
Le premier réflexe du consommateur devrait être de poser tout simplement la question aux vendeurs.
Mais ceux-ci seront sans doute dans l'incapacité de vous répondre, car beaucoup de magasins choisissent des modèles qui leur plaisent, sans se poser la question de savoir en quoi ils sont confectionnés.
D'autres magasins sont gérés par leur siège social et n'ont que peu de contrôle sur le choix des produits mis en vente.
Il est pourtant difficile pour les professionnels de la fourrure de conquérir de nouveaux marchés.
Par conséquent, la fourrure est souvent employée pour fabriquer les cols de certains vêtements et la clientèle jeune est devenue une cible de choix.
De plus, la vraie fourrure est fréquemment tondue ou teintée, lui donnant un aspect que l'on peut aisément confondre avec celui de la fausse fourrure.
En cas de doute, le meilleur réflexe est encore de s'abstenir d'acheter le vêtement en question.
Sans compter que l'utilisation de la fourrure ne se limite pas aux articles vestimentaires, elle est également utilisée dans la confection d’accessoires, de cadeaux tels que des animaux de décoration, des jouets pour animaux, etc...
Distinguer la vraie fourrure de la fausse
Vraie fourrure | Fausse fourrure | ||
Le toucher | Faire rouler les poils entre un doigt et le pouce | Sensation de douceur et de souplesse, les poils s'enroulent facilement autour des doigts | Les poils sont plus rêches |
La vue | Concernant les fourrures faites de poils longs, soufflez sur les poils afin qu'ils se divisent | Elle est souvent composée de plusieurs couches de poils fins, légèrement bouclés. L'ensemble forme une base épaisse, au travers de laquelle les poils les plus longs dépassent. La base est en cuir. | Strcture plus simple, les poils sont souvent de même longueur et de couleur uniforme. |
Le test de l'aiguille | Plantez une aiguille dans la base | Le cuir résiste, l'aiguille traverse difficilement la peau. | L'aiguille traverse la base sans grande résistance. |
Le test du feu | Tirez avec délicatesse quelques poils et portez-les au dessus d'une flamme | Brûle de la même manière qu'un cheveu humain, odeur similaire (odeur de corne). | Fond comme du plastique, odeur de plastique brûlé. de petites boules de plastique dures apparaissent sur les pointes. |
Des pratiques d'un autre âge
Selon une étude de l'Union européenne ("The welfare of animal kept for fur production"), un examen exhaustif des données scientifiques disponibles sur les conditions d'élevage des "animaux à fourrure" démontre que la cage type qui leur est destinée ne correspond nullement à leurs besoins fondamentaux. Il suffit- pour s’en convaincre – de voir les renards et les visons s'auto mutiler et tourner en rond dans leur cage de 0,6 m² pour prendre conscience des conditions de vie inacceptables de ces animaux.
Mais ce sont également les conditions d'hygiène et le traitement des animaux dans ces fermes d'élevage qui sont sources d'indignation !
Chaque année, des pièges mutilent et tuent lentement des millions d'animaux à travers le monde.
Visons, renards et autres ratons laveurs, victimes des collets ou des pièges à mâchoires, subissent les pires souffrances : leur chair peut être arrachée, les tendons et ligaments peuvent être coupés et leurs os brisés.
La pose de pièges tue également de nombreux autres animaux, non ciblés, tels que les chiens et les chats domestiques, les lapins, les cervidés, des oiseaux, du bétail et parfois même des espèces en voie de disparition !
Les pays où les pièges sont le plus utilisés sont les Etats-Unis, la Russie et le Canada.
La France, à l'instar des autres états membres de l'Union Européenne, applique quant à elle le règlement n° 3254/91 du Conseil du 4 novembre 1991.
Ce texte bannit d’abord l'utilisation des pièges à mâchoires dans l'Union.
Il interdit également l'introduction dans celle-ci de fourrures et produits manufacturés de certaines espèces animales ainsi capturées avec la plus grande cruauté.
La scandaleuse chasse aux phoques au Canada
L'Union Européenne s'est prononcée en juillet 2009 pour l'interdiction des importations des produits dérivés de la chasse aux phoques.
Le gouvernement canadien a immédiatement réagi à cette décision en déposant une plainte auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce 2/11/09.
Décriée par la communauté internationale, cette chasse barbare, qui représente en moyenne moins de 5% des revenus annuels des chasseurs, semble enfin connaître une baisse significative.
Il est par conséquent impératif que le gouvernement canadien accepte la décision européenne mais aussi la volonté sans cesse croissante dans le monde de voir interdire la chasse aux phoques.
Après le Parlement européen, le conseil des ministres européens a approuvé le 27/07/09 l'interdiction des produits dérivés du phoque dans l'Union Européenne, et ce malgré les dernières intimidations du gouvernement canadien.
Alors que la chasse aux phoques coûte plus cher qu'elle ne rapporte, le gouvernement canadien aura dépensé l'argent des contribuables canadiens pour donner l'illusion aux pêcheurs de défendre la chasse aux phoques auprès de l'Union européenne.
Pourtant le gouvernement canadien continue à vouloir imposer les produits issus des massacres des phoques et continue son lobbying auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce.
Article publié le : 05-02-10
Phénomène de mode ?
Cette année, la fourrure est partout : sur les cols, les poignets des manteaux, autour des capuches des doudounes, sur les sacs à main...
Les adolescents branchés arborent des gilets sans manches en lapin ou des chapkas.
Les attaques répétées au fil des années sur la façon dont les bébés phoques ont pu être malmenés ou les sévices infligés à ces animaux à poils longs ou courts n'ont, semble-t-il, plus prise face au raz-de-marée que constitue cette nouvelle mode.
Les campagnes de publicité sur les flancs de bus parisiens ont beau arborer cette semaine le slogan "Porter une fourrure, c'est porter la mort", Paul Bévière, le président de la Fédération française des métiers de la fourrure, affirme que le chiffre d'affaires de ce secteur augmente de 10 % par an depuis dix ans.
En 1995, il a traversé sa pire année (115 millions d'euros) pour atteindre progressivement 311 millions en 2007.
"Cette année, c'est l'explosion, dit-il. Tous les vendeurs de textile en proposent, on en trouve même sur les capuches des jeunes du "9-3"...", dit-il.
Pour arriver à cette savante statistique, il utilise depuis des années un moyen de mesure - le seul du marché français - qui pondère divers facteurs comme les importations et les exportations de peaux, tannées, et les fourrures utilisées par les fourreurs et le prêt-à-porter.
Aujourd'hui, le vison est l'animal le plus utilisé par les fourreurs, suivi par le renard, qui décline un peu, et le "finn raccoon", un raton laveur de plus en plus demandé.
Les noms, dans la fourrure, ont leur importance : "Dans les années 1900, pour éviter de faire fuir les clientes, le raton laveur s'appelait la marmotte. Il n'avait jamais vu les Alpes.
De même, le chien viverrin est tout sauf un canidé, c'est aussi un raton laveur", explique M. Bévière.
"Le fait que les jeunes femmes se mettent à porter de la fourrure est une chose positive", se réjouit Francine Sprung, chez Sprung Frères, l'une des marques de luxe française, qui fabrique à l'ancienne rue de Paradis (10e"Ce n'est plus un accessoire de grand-mère ou le manteau sorti pour aller à l'opéra. Les codes évoluent."
Toutefois elle regrette que l'on voie aussi dans la rue des femmes avec des "déchets de fourrures", si vilains qu'elle les qualifie avec dédain de "vêtements à poils"...
"Des affaires en or"
La demande de fourrures profite en effet davantage au prêt-à-porter qu'aux fourreurs.
Les grosses sociétés du secteur - Rizal, Sprung Frères ou Yves Salomon - sont diversement concernés.
Parfois, elles travaillent pour la mode, mais bien souvent les prix demandés sont beaucoup trop bas.
Et l'industrie de la mode préfère, la plupart du temps, se fournir dans des pays où la main-d'oeuvre est bon marché.
Pragmatique, M. Bévière assure que "si la température passe sous les - 2 oC à Paris pendant l'hiver, les fourreurs feront des affaires en or".
Nathan Sprung, porte-parole de La Fourrure française, l'émanation de l'International Fur Trade Federation, se réjouit que "grâce aux créateurs de mode, la fourrure retrouve enfin ses lettres de noblesse en dépit des attaques dont elle a fait l'objet".
Il assure que "les animaux élevés pour leur fourrure sont aujourd'hui mieux surveillés que ceux destinés à la filière alimentaire".
Et que les films atroces sur les bébés phoques ne sont plus que des images d'archives.
|
| ||||||
|
Une cinquantaine de personnes ont protesté dimanche à Madrid contre l'industrie de la fourrure en s'allongeant nues sur le sol de la Puerta del Sol, a constaté un photographe de l'AFP.
Simulant un massacre, les corps aspergés de faux sang, des militants de l'organisation AnimaNaturalis sont restés allongés une vingtaine de minutes, malgré le froid et la pluie menaçante sur la place emblématique du centre de Madrid.
Certains étaient entassés dans une cage grillagée.
"L'objectif des participants est de faire prendre conscience que le port de peaux animales n'a rien d'élégant, mais qu'il est très cruel et égoïste", selon un communiqué d'AnimaNaturalis.
"De nos jours, nous pouvons nous couvrir avec d'autres types de matériaux", a poursuivi l'organisation, qui ajoute que les "animaux élevés pour devenir des manteaux passent toute leur vie dans des petites cages sales".
Aussi surprenant que cela puisse paraître, 2 millions de chats et chiens sont tués pour leur fourrure chaque année dans le monde.
Alors que des chats et des chiens vivent choyés autour de nous, d’autres subissent les pires atrocités en Asie.
Les animaux passent leur vie dans des bâtiments miteux, sombres et non chauffés pendant les rudes hivers du nord de la Chine.
Chats tués par pendaison avec un collet, chiens battus à coups de gourdin ou saignés à mort, berger allemand dépecé alors qu’il est encore en vie...
Voici quelques-unes des scènes filmées en Chine et dans plusieurs pays asiatiques, par des enquêteurs de HSUS (The Humane Society of the United States).
Les enquêteurs ont été étonnés de voir l’ampleur de ce commerce, tout au long de leur enquête qui aura duré 18 mois.
Deux millions de chats et de chiens périssent chaque année dans des conditions effroyables.
Approximativement 24 chats et 10 à 12 chiens sont nécessaires pour confectionner un manteau.
Davantage sont nécessaires s’il s’agit de chatons ou de chiots.
On retrouve plus communément cette fourrure dans des figurines décoratives d’animaux, des jouets à mâcher pour chiens, des garnitures de vêtements, des doublures...
En menant cette enquête, HSUS et l’investigateur Manfred Karremann ont pu filmer et photographier la chaîne complète de ce commerce sordide, et montrer qu’il est irrémédiablement lié au reste de l’industrie de la fourrure.
Ce commerce honteux est habilement dissimulé par l’industrie de la fourrure. Afin de favoriser leur vente, les vêtements et accessoires en fourrure de chats ou de chiens sont étiquetés sous d’autres appellations.
Des négociants en fourrure ont expliqué aux enquêteurs que l’étiquetage dépendait des préférences de l’acheteur !
Ainsi, on retrouve la fourrure de chat vendue sous les appellations « chat lippi », « chat de chine » ou encore « lapin ».
Quant à la fourrure de chien, on en trouve sous les noms fantaisistes « loup d’Asie », « dogue de Chine »...
Ce commerce n’est pas limité à l’Asie : ces fourrures sont exportées aux quatre coins du monde.
Le 13 novembre 2008, le bureau des douanes de Villepinte a annoncé la saisie dans un entrepôt parisien, de 4034 vestes, blousons et manteaux aux cols en fourrure, déclarée comme de la fausse fourrure, mais qui après analyse, s’est révélée être de la fourrure provenant de chiens et de chats.
Le Muséum National d’Histoire Naturelle a confirmé la présence de fourrures de chiens viverrins parmi les pièces saisies, animaux que l’ont peut voir se faire dépecer vivants sur les images rapportées de Chine.
Des peaux de chats ont été trouvées dans un entrepôt de la région parisienne en mars 2000.
Dans les Deux Sèvres, 1500 peaux de chats, destinées à la fabrication de jouets, ont été découvertes par la Direction des Services Vétérinaires, en 1997.
Depuis le 13 janvier 2006, un arrêté ministériel interdit l’introduction, l’importation et la commercialisation en France de peaux, brutes ou traitées, de chiens et de chats, et de produits qui en sont issus.
La libre circulation des marchandises en Europe rend ce trafic très difficilement contrôlable.
Quatre autres pays de l’Union européenne (la Belgique, le Danemark, la Grèce et l’Italie) ont interdit de telles importations, mais aucune interdiction n’est encore en vigueur au niveau européen.
Le 19 juin 2007, le Parlement a adopté une interdiction du commerce des fourrures de chiens et chats dans l’Union européenne .
La dérogation autorisant la fourrure de chats et de chiens "qui n’ont pas été élevés ni tués pour la production de fourrure" n’a pas été retenue, suivant ainsi Eva-Britt Svensson, le rapporteur suédois de cette proposition de règlement.
Cette mesure a été approuvée par le Conseil des Ministres le 26 novembre 2007. Elle s’appliquera au 31 décembre 2008.
C’est un message fort envers l’industrie de la fourrure, reflétant la mobilisation grandissante des opposants à la fourrure animale.
Ce premier pas ne doit pas masquer l’enfer subit par plusieurs dizaines de millions d’animaux dans les fermes à fourrure, dans le monde, mais aussi en Europe.
Les Etats-Unis et l’Australie ont aussi interdit l’importation de fourrure de chats et de chiens.
Les personnes qui s’émeuvent, à juste titre, sur les conditions d’élevage et d’abattage des chats et des chiens tués pour leur fourrure, ne réalisent pas toujours que les autres animaux subissent les mêmes traitements.
Cinquante millions d’animaux sont tués chaque année pour l’industrie de la fourrure.
Entassés dans des élevages ou capturés par des pièges à mâchoires, ils sont ensuite gazés, électrocutés ou battus à mort.
Vous ne souhaiteriez probablement pas porter votre chien sur un col de vêtement ou le retrouver sur votre sac à main. Alors pourquoi porter la fourrure des autres animaux ?
Arrêté du 13 janvier 2006 : http://admi.net/jo/20060121/AGRG0502530A.html
Parlement européen Texte interdisant la fourrure de chats et de chiens (19 juin 2007).