Le Cuir - Mythe n°1 : Le cuir n’est pas un produit lié à la souffrance animale
Le cuir, c’est de "la peau sans pelage".
Son commerce n’est pas plus moral ou plus convenable que celui de la fourrure. Avant que sa peau se retrouve sur nos chaussures, sacs ou blousons, un animal a été tué et dépecé.
Scandale de la vache folle, cochon et poulet à la dioxine...
Le grand public ne peut plus ignorer les réalités de l’élevage intensif.
Le calvaire est quotidien pour des millions d’animaux de ferme : bovins, porcins, ovins, caprins et chevreaux compris.
Pourtant, la majorité des végétariens, écologistes et amis des animaux continuent à porter du cuir en pensant qu’il n’y a aucun lien entre l’industrie du cuir et celle de la viande.
Vous devez toujours avoir à l’esprit que :
Sans l’industrie de la viande et ses dérivés, il n’y aurait pas d’industrie du cuir.
Le commerce du cuir est une industrie très lucrative qui subventionne copieusement les éleveurs et les abattoirs.
En effet, la peau d’un animal peut valoir beaucoup d’argent, les subventions de l’industrie du cuir participent au maintien du prix bas de la viande.
S’il y avait une baisse dans la demande de cuir, le prix de la viande augmenterait spectaculairement et par conséquent, beaucoup d’individus diminueraient leur consommation en produits carnés.
Ce qui serait une excellente chose pour leur santé et celle des animaux !
L’industrie du luxe est très friande de peaux d’animaux non-nés de type chevreau, agneau et veau.
Ce qui veut dire que la mère, toujours en gestation, est avortée ou abattue.
Finalement, ce n’est pas cohérent d’éviter d’acheter de la viande en réaction contre l’exploitation animale et continuer à porter leur peau.
Fœtus de veau
©VegAnimal.info
Le Cuir - Mythe n°2 : Le cuir est écologique
Cuir et produits chimiques
La peau est biodégradable, c’est-à-dire qu’elle pourrit et se désagrège rapidement.
C’est le processus naturel que subit un cadavre.
À l’inverse, les procédés de tannage et de teinture pour arrêter le processus naturel de pourrissement d’une peau sont loin d’être "naturels" et écologiques !
Ces techniques de transformation de la peau en cuir sont extrêmement polluantes pour l’environnement et toxiques pour les travailleurs des tanneries et les habitants vivant à proximité de ces industries, majoritairement situées dans les pays en voie de développement.
En effet, les tanneries ont presque toutes été fermées dans les pays occidentaux (excepté l’Italie) car les lois de protection de l’environnement contraignent ces industries à traiter leurs eaux usées.
Au lieu de les mettre aux normes, les industriels ont majoritairement préféré délocaliser leurs tanneries dans les pays du Tiers Monde ou les lois de protection de l’environnement et des travailleurs sont inexistantes.
La majorité des employés des tanneries sont des enfants qui travaillent sans masque, lunettes et gants de protection pour les voies respiratoires, les yeux et la peau.
Pourtant ces gamins manipulent chaque jour des produits toxiques.
Les conséquences sont désastreuses sur leur santé.
Mais pour l’importateur occidental, seul compte le fait que le cuir fabriqué dans ces pays soit très bon marché.
Les substances employées dans la fabrication de cuir sont :
la chaux, sulfate de sodium, acide formique, acide sulfurique, chrome, plomb, zinc, fer, formaldéhyde, bicarbonate de sodium, divers colorants et résines ainsi que des dérivées de goudron et de charbon.
Les teintures et les conservateurs sont majoritairement à base de cyanure.
Tous ces produits seront ensuite directement rejetés dans la rivière, provoquant la destruction des écosystèmes, l’empoisonnement de la faune et l’intoxication de la population humaine locale : avec des cas croissants de cancers, des naissances prématurées avec malformations d’organes et retardements mentaux.
Cuir exotique et désastre écologique : le cas d’école Australien
L’Australie détient le triste record mondial de destruction de son écosystème.
Depuis des décennies le lobby colonialiste a transformé "le rêve" des aborigènes, premiers habitants de l’Australie, en pâturage pour moutons et bovins.
Il n’y a plus de place pour les autochtones et la faune sauvage qui vivaient en parfaite harmonie, avant l’arrivée des hommes blancs et de leurs bétails.
130 millions de moutons et 27 millions de bovins vivent sur une terre totalement inadaptée à leurs sabots durs.
Le résultat est une érosion massive des sols conduisant au processus inéluctable de désertification.
Pourtant de prétendus experts, payés par l’élevage agricole, jurent que le seul responsable de tous ces maux est le kangourou, bouc émissaire facile et lucratif pour cette même industrie.
En effet, le cuir de kangourou est devenu une matière très prisée par l’industrie du sport.
Le cuir de kangourou sert à confectionner principalement des gants de base-ball et des chaussures de sport, comme, par exemple, Adidas avec son modèle de chaussure de football "predator".
Toutes les nuits, 10.000 kangourous sont massacrés sur l’autel du profit.
Le quota défini, pour satisfaire la demande commerciale à l’export, est de 6.9 millions de kangourous qui doivent être abattus, pour la seule année 2003.
Pourtant 5 espèces de kangourous ont déjà été décimées, 4 autres sont aux bords de l’extinction, 7 sont toujours classés comme espèces "commerciales", wallabies compris.
La chasse a lieu en pleine nuit dans des régions isolées où, un nombre dérisoire de gardes nationaux sont affectés par les états (6 dans le Queensland), pour réguler la chasse.
Le gouvernement australien soutient massivement ce massacre car le cuir de kangourou rapporte de substantielles devises.
Pourtant, le kangourou joue un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes australiens.
Cet animal vit uniquement en Australie, il en est le symbole national.
Sa protection se justifie au nom du patrimoine mondial au même titre que l’éléphant d’Afrique.
N’attendons pas pour réagir, qu’il lui arrive le même sort que le dodo animal symbole de l’île Maurice, dont l’espèce est aujourd’hui éteinte.
Les moutons et bovins sont les vrais responsables du désastre écologique australien, mais l’industrie de la viande et ses dérivés (cuir, laine...) continueront à dicter leur loi tant qu’il y aura des subventions et des acheteurs pour leur production.
Complément d’information :
Campagne mondiale contre le cuir de kangourou organisée par l’association britannique Viva : www.savethekangaroo.com
Un document vidéo filmant en caméra cachée l’exaction des chasseurs, est disponible à l’association Viva : www.viva.org.uk.
Chaussures en peau humaine pour alligator ? :)
Le cuir exotique provient également d’animaux comme : les serpents, crocodiles, autruches, tigres, léopards, zèbres, opossums, éléphants, requins, phoques, morses, alligators, lézards, tortues...
Sacs en peau d’autruche
Près d’un tiers du cuir exotique provient d’espèces en voie d’extinction, impunément braconnées.
Les crocodiles et les alligators sont capturés à l’aide un crochet et bastonnés à mort, leur agonie peut se prolonger pendant près de 2 heures.
Les serpents et les lézards sont systématiquement écorchés vifs.
Il a été observé qu’un serpent, après avoir été écorché, peut agoniser jusqu’à 4 jours avant de mourir.
Selon le dernier recensement datant de 1994 :
80 % de la population mondiale d’autruches se trouve en Afrique du Sud.
La France importe environ 8.000 peaux d’autruches (70 % de ces peaux sont à destination de la société Hermès).
Le cheptel d’autruches existant sur le territoire national est de 1.500 animaux.
La France est un des principaux centres de tannage et de confection de cuir de crocodiles pour la maroquinerie de luxe.
En 1991, à Pierrelatte (Drôme), débuta un élevage pilote de crocodile du Nil, espèce la plus prisée par l’industrie du cuir.
La queue des crocodiles est destinée à l’alimentation humaine, tandis que le reste de leurs carcasses sera consommé par les autres crocodiles de l’élevage.
©VegAnimal.info
Le Cuir - Mythe n°3 : On ne peut pas se passer de cuir
On n’est pas condamné à porter toute l’année des bottes en caoutchouc ou des espadrilles, pour éviter le cuir !
Il existe une gamme très large de chaussures de ville pour homme et femme, fabriquée sans cuir et vendue en VPC, grandes surfaces et boutiques. Il suffit de lire sur l’étiquette : matière synthétique.
La vraie nouveauté est l’invention, depuis une dizaine d’année, de la matière Lorica.
Elle a l’aspect du cuir et présente de meilleures qualités d’évaporations que celui-ci, les pieds respirent parfaitement dans cette matière révolutionnaire. Cerise sur le gâteau, le Lorica est un produit écologique fait de matières recyclées.
Les marques Dr Martens et Birkenstock ont développé avec le fabriquant britannique Vegetarian Shoes leur gamme de chaussures en Lorica, disponible à la vente sur Internet.
Vegetrarian Shoes présente aussi sa propre création de chaussures 100 % sans matière animale ainsi que des manteaux et blousons imitation cuir, au design très tendance.www.vegetarianshoes.com
D’autres sites proposent également une gamme de chaussures, ceintures, sacs et blousons sans cruauté :
www.veganline.com
www.veganstore.co.uk
www.ethicalwares.com
www.veganwares.com
www.freerangers.co.uk
www.beyondskin.co.uk
©VegAnimal.info
Et en France sur UN MONDE VEGAN
A lire sur le web :
- Position officielle de l'ADA sur le végétarisme
- Vegan
- Des recettes sans viande
- Charcuterie végétale
- Les restos végétariens de Paris
- Sommet de Copenhague
http://www.lepost.fr/article/2010/03/23/2001877_tout-savoir-sur-le-cuir.html