Cette merveille ... Impossible pour moi de faire un article plus court... Tellement de choses a dire sur cet animal absolument magnifique, boulversant et étonnant...
"En s'associant avec un chat , on ne fait que prendre le risque d'être plus riche ..."
"Associandosi con un gatto, si fa prendere solamente il rischio di essere più ricco ..."
Colette
Le chat domestique mâle est couramment appelé un « chat » tandis que la femelle est une « chatte » et le jeune un « chaton ».
Le mot chat vient du bas latin cattus qui d’après le Littré dans son édition de 1878, provient du verbe cattare, qui signifie guetter, ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie.
Cette dernière interprétation porte à controverse, au vu des termes utilisés dans les langues afro-asiatiques.
En latin classique, « chat » se disait felis (d'où, en français, félin, félidés, etc.), mais désignait uniquement le Chat sauvage d'Europe, tandis que cattus s'appliquait au chat domestique.
On désigne aussi plus familièrement le chat par minet et la chatte par minette. Ce terme, attesté dès 1560, provient de mine, nom populaire du chat en gallo-roman.
Ce mot est à l’origine de l’expression dès potron-minet, qui signifie « de bon matin ».
D’après le Littré, il s’agirait d’une déformation de paître au minet, c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son paître : sa pâture, sa nourriture…
Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du XIXe siècle : selon Claude Duneton, cette expression provient de poitron-jacquet, jacquet désignant un écureuil (animal matinal marchant la queue levée) et poitron désignant le postérieur.
Dès potron-minet signifie donc : « à l’heure où l’on voit le derrière du chat ». Quant au « minet » ou à la « minette » qui « fait des mines », lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence.
Un chat mâle non castré est un « matou », terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans chattemite.
Le chat est aussi nommé familièrement « mistigri », mot-valise composé du préfixe miste, signifiant adroit, et de gris, la couleur.
Anatomie
Squelette et muscles
Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières.
Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher.
De plus, la mâchoire du chat est munie d’articulations solides qui ne lui permettent de mâcher que dans le sens vertical, mais possèdent l’avantage de maintenir l’effet de ciseaux des carnassières en toutes circonstances.
L’os hyoïde est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de rugir.
Le squelette est composé de 250 os.
Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La clavicule des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au sternum par un unique ligament : cela lui confère une grande souplesse, les épaules pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre.
Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races.
La queue joue un rôle dans l’équilibre.
Les chats sont digitigrades.
Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, mais seuls quatre doigts touchent le sol, le pouce restant à l’écart.
Les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles.
Des cas de polydactylie existent et certains standards de races de chat l’admettent dans les concours.
Les coussinets ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confèrent une marche silencieuse.
Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants.
Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille.
À la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints.
Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et 4,5 kg et mesure de 46 à 51 cm sans la queue, de 20 à 25 cm de long.
Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat castré australien qui, à sa mort en 1986, pesait 21,3 kg pour 96,5 cm de longueur totale et un tour de taille de 84 cm.
Les types de pelages
Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races.
Le pelage du chat est composé de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple).
En dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet.
Cette organisation permet une bonne isolation du corps.
Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus.
Certaines races, comme le sphynx, sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue.
La robe d’un chat est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés patrons : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni.
La robe peut aussi avoir une pigmentation plus foncée vers les extrémités du corps (robes colourpoint, mink et sépia).
L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées.
Les mâles pour des raisons génétiques ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois (sauf exceptions) ; seules en principe les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes écaille de tortue et calico.
Un effet désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes chinchilla, shaded, smoke ou cameo).
Les sens
Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés.
Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels.
Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes.
L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains.
"La mélancolie, c'est un chat perdu qu'on croit retrouvé ..."
"La malinconia, è un gatto perso che si crede ritrovato..."
Léo Ferré
L’ouïe
De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds[16]Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance.
La surdité des chats blancs fait aujourd’hui débat.
Cette surdité serait liée à la couleur blanche (gène « W »).
Schématiquement, on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement sourds en général.
Cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats.
Ainsi, soit la tare reste cachée et l’oreille se développe normalement, soit la tare se manifeste et dans ce cas la dégénérescence est complète : le chat est totalement sourd de l’oreille atteinte.
Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas se présentent : la surdité est bilatérale, unilatérale ou absente.
Il est en effet démontré que l’allèle W, à l’origine de la couleur « blanc dominant », est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité.
Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives.
La dégénérescence est généralement complète à trois semaines.
La vue
Gros plan sur l’œil d’un chat
Le tapetum lucidum des yeux du chat réfléchit la lumière.La vue est son sens primordial.
Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : l’angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180° chez l’homme, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.
L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet.
Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité.
En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails.
Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement).
Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur.
Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite).
Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons…
L’odorat
Gros plan sur le nez du chat.L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire.
Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée.
Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme.
Le goût
Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 2 000 bourgeons gustatifs.
Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler.
Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré.
Le toucher
Son sens du toucher est également bien développé.
Ses vibrisses (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage.
Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé.
Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles.
"Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie : la musique et les chats."
"Ci sono due mezzi di dimenticare gli arrovellamenti della vita: la musica ed i gatti."
Autres sens
Organe de Jacobson
L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens.
Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal.
Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs.
L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire
Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre.
Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute.
Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute.
En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières.
Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant.
Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre.
Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave.
Parfois, cela ne suffit pas et c’est la mort.
Communication
Les chats communiquent principalement entre eux par des phéromones ou des positions corporelles.
Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la salive, les selles et l’urine.
Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles.
Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles).
Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer.
La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat.
En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux.
Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer.
Un chat ... Une merveille ...
Miaulement
Le miaulement est un cri caractéristique du chat.
En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret mais certaines races, notamment les siamois, sont plus « bavardes » que d’autres.
Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne.
Certains disent alors qu’il « margotte », au sens figuré.
Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’œstrus puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles.
Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lors d’une frustration, comme lorsqu’il voit une proie hors de portée tel un oiseau ou un insecte volant.
Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue, que l’on pourrait comparer à notre expression avoir « l’eau à la bouche ».
En présence de l’humain, le chat très imprégné utilise souvent un registre spécifique, qui varie selon l’individu et qui semble en grande partie acquis. Ainsi, selon le chercheur John Bradshaw, le chat peut alors utiliser une dizaine de vocalises selon les circonstances et sa situation.
Ainsi, il peut accueillir son maître avec des petits miaulements brefs en rafales (comme s’il « aboyait »), saluer les passants, demander une action spécifique (le brossage, par exemple), signaler qu’il a faim, ou mal.
Grognement
Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler.
Le terme de feulement est également utilisé dans le sens de grondement. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements - en plus des miaulements - sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction.
Ronronnement
Le mécanisme du ronronnement n’est pas encore connu, les félins ne semblant pas posséder d’organe dédié particulièrement au ronronnement. Une première hypothèse suppose une contraction très rapide des muscles du larynx, ce qui comprimerait et dilaterait la glotte, faisant vibrer l’air au passage.
Une autre, plus ancienne, évoque une vibration de la veine cave, amplifiée par les bronches, la trachée et les cavités nasales.
Ces vibrations sonores se retrouvent chez la plupart des félins mais leur mécanisme et leur utilité sont encore mal expliqués.
Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat.
En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, dont la fréquence se situe entre 25 et 30 Hz, peut avoir un pouvoir réparateur et même antalgique par rapport aux os, aux tendons et aux muscles.
On pense que le ronronnement est également très bénéfique aux humains, notamment grâce à un effet relaxant.
Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère.
Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner.
Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements.
Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la dépendance : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.
« On n'a pas deux cœurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal… On a du cœur ou on n'en a pas. »
Lamartine.
Sommeil
Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour.
Il reste ainsi éveillé environ 8 à 12 heures, dont une partie de la nuit pour chasser.
Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de sommeil paradoxal pendant lesquelles il rêve : la durée quotidienne de cette phase dure de 180 à 200 min chez le chat, contre environ 100 min pour l’homme. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du sommeil.
Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante : plusieurs mouvements surviennent tels que l’agitation des vibrisses, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…
Il est à noter que ces phases de sommeil paradoxal sont très importantes chez le chat : cela lui permet de garder un équilibre au niveau mental (puisqu’il rêve de chasse, de ce qu’il fait durant le temps où il est éveillé).
Ce sommeil paradoxal peut voir son temps augmenté par des repas échelonnés au cours de la journée.
Durant ce sommeil paradoxal il est fort probable que le chat capture une proie imaginaire puisque il est possible d’observer chez certains individus quelques mouvements des membres qui évoquent des positions de chasse.
Lorsque le chat entre dans une phase de sommeil paradoxal, le tracé de son encéphalogramme est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience : le système nerveux fonctionne probablement à vide, soit pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée, soit pour évoquer le souvenir des perceptions passées, d’où l’hypothèse que le sommeil paradoxal est un témoin de l’activité onirique.
Griffades
Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.
La pousse des griffes du chat est continue, et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser ses griffes en les frottant contre une surface rugueuse : il « fait ses griffes ».
Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs.
Ce comportement est un outil de communication.
Le chat possède entre les coussinets des glandes sudoripares émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats.
En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.
Toilette
Lors de leur toilette, ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’estomac, formant des boules de poils, appelées trichobézoards.
Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale.
L’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient.
Ils se lèchent pour échanger leur odeur et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes.
Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons.
Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité.
En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.
Longévité
Le chat domestique a une longévité atteignant régulièrement 12 à 18 ans. Selon le livre Guinness des records, le record du chat le plus vieux est détenu par Puss, chat tigré britannique appartenant à Mrs Holway, mort en 1939 à l’âge vénérable de 36 ans.
Le chat à travers l’histoire
Évolution de l’espèce
Dans son Het Leven der Dieren Zoogdieren, Brehm désigne le chat domestique comme Felis maniculata domestica.
Le chat domestique appartient au genre Felis depuis sa première description par Carl von Linné en 1758 en tant que Felis catus dans la trentième édition de Systema naturae, mais sa position dans la classification des êtres vivants a varié fortement : le chat domestique a pris tantôt le statut d’espèce, tantôt celui de sous-espèce du chat sauvage (Felis silvestris) et de nombreux synonymes de l’un ou l’autre des termes ont existé.
En 2006, des travaux effectués sur les chromosomes sexuels et l’ADN mitochondrial de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches paléontologiques, ont révélé que la lignée du Chat domestique (Felis catus) a vraisemblablement divergé il y a 3,4 millions d’années, au Pliocène, dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen.
Une autre étude moléculaire menée sur 979 individus (chats des sables, chats sauvages de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (Felis silvestris lybica) et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ 130 000 ans.
Domestication du chat
Les premières découvertes paléontologiques situaient les premiers foyers de domestication du chat en Égypte, vers 2000 av. J.-C., mais la découverte en 2004 des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repousse le début de cette relation entre 7 500 à 7 000 ans avant J.-C. Le chat découvert présente une morphologie très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du squelette dues à la domestication : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels.
L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le Croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact. Cinq domestications différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a 8 000 à 10 000 ans.
Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les Felinae utilisée comme animal de compagnie, le Chat ganté et le Jaguarondi sont ou ont été apprivoisés eux-aussi pour chasser les souris et les rats.
"Le temps passé auprès d'un chat n'est jamais perdu ..."
"Il tempo passato vicino ad un gatto non è perso mai..."
Colette
Chat dans l’Égypte antique
Une mosaïque de Pompéi
La déesse nordique Freyja dans son char tiré par ses chats, Nils Blommér 1852.Les Égyptiens de l’Antiquité divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de Bubastis. Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient ; on peut voir ces momies, entre autres, à Paris (musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire).
En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés (furets et belettes). Ce sont les Phéniciens qui volèrent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. Aristophane cite même la présence d’un marché aux chats à Athène.
Les Romains, en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe.
Moyen Âge et Renaissance
En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat. À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge, manifestement en raison de son adoration passée de la part des païens et surtout de la réflection de la lumière dans ses yeux, qui passait pour être les flammes de l’Enfer. Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’était un animal du diable et des sorcières. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf viesLes différentes vagues de peste, dues à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats.
Cependant, la Renaissance marqua un certain retour en grâce du chat, principalement en raison de son action préventive contre les rongeurs, dévoreurs de récolte.
Période moderne et contemporaine
Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie.
Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV, le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouva également symbole du mouvement anarchiste (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le XXe siècle, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.
"Toutes les 4 secondes un Animal meurt pour l'industrie sanglante et innommable de la fourrure !!!"
"Tutti i 4 secondi un Animale muore per l'industria insanguinata ed innominabile della pelliccia!!!"
Commerce de la fourrure
Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du chien, d’une demande importante dans les industries de la mode.
De nombreuses associations de protection des animaux condamnent l’utilisation de la fourrure des chats.
Elle est désormais interdite d’importation et d’exportation en Europe depuis le 31 décembre 2008.
Les mesures prises par l’Europe dans ce domaine visent à mettre fin — de façon identique dans toute l’Europe — aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l’étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d’autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique).
Ces pratiques seraient en particulier le fait de la Chine, qui se livrerait à l’élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle.
Comme l’a déclaré à cette occasion Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs :
« Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu’il est inacceptable d’élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L’interdiction à l’échelle communautaire que nous proposons aujourd’hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien. »
D’après les enquêteurs de PETA-Allemagne, qui ont conduit une enquête en Chine du Sud, les chiens et les chats feraient l’objet en Chine d’un commerce très important, dans des conditions particulièrement choquantes :
Tout d’abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessés et affolés.
Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux.
Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l’indique le collier qu’ils portent encore ;
enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l’objet d’un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d’acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.
La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté et l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l’étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) no 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007 :
« les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la Commission des méthodes de détection de fourrure qu’ils utilisent pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (par exemple la spectrométrie de masse MALDI-TOF) » ;
« la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
« les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l’interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».
Il est significatif du contexte de cette affaire que la Communauté précise qu’elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations éthiques », et que la Commission donne à cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement européen et au Conseil, « concernant un plan d’action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 [COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28 février 2006] ».
Proverbes
« A bon chat, bon rat » : se dit de deux ennemis également pugnaces.
Un bon chasseur peut trouver un adversaire à sa mesure.
« A mauvais chat, mauvais rat » : on ne peut qu’être méchant envers les méchants.
« Chat échaudé craint l'eau froide » : après une expérience malheureuse, on en arrive à craindre des choses inoffensives.
« Les chiens ne font pas des chats » : on garde toujours les caractéristiques de ses parents
« Quand le chat n'est pas là, les souris dansent » : le supérieur absent, les subordonnés en profitent pour ne plus travailler
« La nuit, tous les chats sont gris » : dans l’obscurité, les détails s’estompent et l’on peut confondre des objets différents. Autre sens : on peut se conduire comme on veut tant qu’on ne se fait pas prendre. Cette phrase est notamment employée par Scarron (Le Roman comique, I, 13) et par Beaumarchais (Le Barbier de Séville, III, 5).
« Il ne faut pas réveiller le chat qui dort » : il faut éviter de réactiver une source de danger lorsqu’elle s’est mise en sommeil.
« Ne faites pas confiance au chat quand il y a du poisson au menu » (proverbe malgache).
« Ne faites pas comme un chat qui cache ses ongles » (proverbe malgache).
« Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout quand il n’y est pas » (proverbe chinois).
« Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu’il attrape les souris » : proverbe chinois et devise de Deng Xiaoping.
« Qui est né chat pourchasse les souris » (proverbe italien) : on ne peut pas lutter contre sa propre nature.
« Le chat aime manger le poisson, mais pas le pêcher » : se dit d’une personne profiteuse.
Expressions
Il pleut des chats« dès potron-minet » : à l'aube (de potron, déformation de posterio ; à l'origine : dès potron-jacquet)
« avoir des yeux de chat » : bien voir dans l'obscurité
« avoir un chat dans la gorge » : être enroué
« donner sa langue au chat » : initialement rester sans voix ; par extension, avouer son ignorance, arrêter de réfléchir à un problème et demander la solution
« acheter chat en poche » : acheter sans voir l'objet de la vente. Molière utilise cette locution (Pourceaugnac, II, 7). En sens inverse, on peut vendre chat en poche, c’est-à-dire ne pas faire voir ce que l’on vend. L’expression Chat en poche a également inspiré le titre d’une pièce de théâtre de Georges Feydeau.
« Acheter un chat en sac » ou « Acheter un chat dans un sac » dans le même ordre d’idée. La formule se trouve entre autres chez Boileau (Satires, I) et Daniel.
« avoir d'autres chats à fouetter » : Avoir des choses plus importantes à faire que celles qui nous sont proposées
« être comme chien et chat » : avoir des relations tendues, difficiles
« il n'y a pas de quoi fouetter un chat » : c'est une affaire sans importance
« il n'y a pas un chat » ou « il n'y a pas la queue d'un chat » : il n'y a personne. Cette phrase est très répandue dès le XVIIIe siècle, en particulier dans la correspondance de Voltaire.
« appeler un chat un chat » : parler franchement de sujets délicats ou scabreux.
« jouer à chat » (vieilli) : jeu de poursuite dans la cour de récréation
« jouer à chat perché » : variante du précédent où un joueur en hauteur est invulnérable
« jouer au chat et à la souris » : faire durer cruellement une situation déplaisante
« maladie des griffes du chat » : lymphoréticulomatose bénigne d'inoculation.
« maladie du cri du chat » : ensemble de malformations dues à la délétion d'un bras du chromosome 5
« pipi de chat » : chose de peu de conséquence ou bien boisson, en particulier bière, de mauvais goût
« Passer comme un chat sur la braise » : Passer très vite, notamment au figuré lors d'un discours pour passer rapidement sur un fait douteux.
« De la bouillie pour les chats » : travail bâclé, texte incompréhensible.
« Faire une toilette de chat » : se laver sommairement, sans trop se mouiller.
« Aller comme un chat maigre » : courir beaucoup et très vite. Ces mots apparaissent déjà chez Mathurin Régnier (Satires, XI).
« Une chatte n’y retrouverait pas ses petits » : grand désordre, situation très complexe.
« Cela ferait pisser un chat par la patte » ou « à faire pisser un chat par la patte » : se dit de quelque chose qui a un goût (très) acide (Patois de Normandie?).
« it's raining cats and dogs » Il pleut des chats est une expression anglaise pour dire qu'il pleut beaucoup.
Une vie sans chat...
Inimaginable pour moi...
A Enzo, Zoé, Léo, Aragon, Méphisto, Duchesse, Mina, Felix, Elliot ...
Et tout ceux qui se sont envolés...
Je dois préciser que seul Enzo et Zoé vivent avec moi...
Que j'ai des parents absolument formidables, que j'aime de tout mon coeur, qui ont adopté les uns après les autres tous les chats que j'ai ramené a la maison ...
Cette maison que je chérie tant...
Cette maison des chats...
Cette maison du bonheur...
Mes parents je vous aimes...
Votre Lili.