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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 18:18

 

En particulier l’animalerie Animal Express, au centre du viseur d’un reportage carabiné diffusé sur La Une

 

GRAND-BIGARD On l’appelle le supermarché des animaux.

 

On s’y rend un peu comme dans un zoo, un dimanche, en famille.

 

L’indéboulonnable vendeur ambulant de hot-dogs, présent à la sortie, ne dément pas. Pas de quoi fouetter un chat, a priori.

 

Sauf que l’animalerie Animal Express, située en périphérie bruxelloise (Grand-Bigard), est loin de ressembler à un paradis animalier.

 

Cela fait près de vingt ans que de nombreuses voix s’élèvent pour la montrer du doigt.

 

Sur Facebook, un groupe Pour la fermeture d’Animal Express recueille les faveurs de plus de 16.500 aficionados.

 

Et mercredi, c’est la RTBF, dans son émission d’investigation Questions à La Une, qui remettait Animal Express au cœur de la polémique.

 

Le postulat de l’émission : la Belgique serait une plaque tournante de la dog mafia .

 

Explications : d’après la législation en vigueur, la France ne peut importer de chiots sur son territoire avant qu’ils n’aient atteint l’âge de quinze semaines.

 

En Belgique, huit semaines suffisent.

 

Et le hic, c’est qu’un chiot est beaucoup plus mignon (donc vendable) à 2 mois qu’à 3 mois et demi.

 

Là où la législation se parasite toute seule : si la France ne peut pas importer de chiots de huit semaines, rien ne lui empêche de venir acheter des chiots beaucoup plus jeunes sur le sol belge.

 

Libre-échange européen.

 

Et voilà notre pays poumon d’un trafic européen… “Et quand on dit la Belgique, je suis bien forcée de dire qu’on pense à Animal Express, tonne Chloé Vienne, la journaliste française qui a mené l’enquête.

 

Les vendeurs français viennent s’y servir par caisses entières, plusieurs fois par semaine.

 

Cette animalerie est au cœur du système, depuis les années 90.

 

Et le plus étonnant, c’est qu’elle l’est dans la plus grande impunité.

 

On sait, mais on ne fait rien.

 

Alors que les chiots importés pour la plupart de Slovaquie, où nous nous sommes rendus pour le reportage, sont trop jeunes, malades, et titulaires de documents falsifiés…”

 

“La gérante, que j’ai voulu interviewer, m’a claqué la porte. Ce qui ne l’a pas empêchée d’introduire un référé, deux heures avant la diffusion du reportage, pour tenter de l’interdire. Procède-t-on ainsi si l’on n’a rien à se reprocher ? Les ex-employées du magasin qui témoignent et assuraient trouver près d’un chiot mort par jour sont filmées 24 h sur 24. Quand elles ne sont pas victimes de chantage… J’en déduis que, forcément, cette personne doit être protégée…”

 

Un reportage de Chloé, du même acabit, a été diffusé il y a un mois sur TF1.  

 

“Le fruit d’un an d’enquête, qui m’a valu des… menaces de mort. Ici, je n’en ai pas reçu. Mais je vérifie mon téléphone…”

 

Qui a parlé de mafia ?

Alexis Carantonis

© La Dernière Heure 2010

 

 

http://www.dhnet.be/infos/societe/article/311374/la-belgique-au-cur-de-la-dog-mafia.html

 

 

 

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